Ils se revoient régulièrement et aiment, l'un comme l'autre, procéder à un large tour d'horizon de l'actualité dans le monde arabe et islamique, les questions de l'Islam politique, le terrorisme et la migration. Rompant dès les premières heures les quelques jours de vacances qu'il s'accorde dès ce 1er août 2018, le président Béji Caïd Essebsi a reçu mercredi au palais de Carthage pendant plus d'une heure, Gilles Kepel, professeur à Science Po Paris. A l'ordre du jour cette fois, le Middle East Mediterranean Summit qui aura lieu du 16 au 26 août 2018 à Lugano (Suisse) avec la participation de 150 jeunes de plus de 30 pays de la région du Moyen-Orient Méditerranée et de l'Europe, ainsi que de hauts représentants politiques, dirigeants, entrepreneurs et intellectuels. Il a pour objectif de discuter et proposer des solutions en faveur du dialogue et du développement de la région. Organisé pour la première fois par l'Università della Svizzera italiana (USI), ce sommet auquel prendront part d'illustres personnalités mettra l'expérience démocratique tunisienne au cœur des débats. Le témoignage du président Caïd Essebsi et ses positions sur la méditerranée, la paix, la sécurité, la migration et la lutte contre le terrorisme constituera un point d'orgue des débats. Tout comme la participation directe et interactive de dirigeants tunisiens de premier plan. Mais, Gilles Kepel avait d'autres sujets à évoquer avec le président Caïd Essebsi: l'Europe, la Méditerranée, les jeunes, les libertés, l'égalité, la radicalistion, et autres. Mettant la dernière main au livre qu'il s'apprête à publier mi-octobre chez Gallimard à Paris sous le titre de ‘Sortir du Chaos, les solutions de crise en Méditerranée et au Moyen-Orient'', il est très attentif aux propos d'un acteur majeur comme le chef de l'Etat tunisien.
