Médecin neuropsychiatre, ancien chef de service de Psychiatrie à l'hôpital militaire de Tunis, le Pr Ezzeddine Gueddiche s'est éteint dimanche matin à l'hôpital même où il avait longtemps officié. Ancien interne de l'Hôpital militaire de Val-de-Grâce (Paris), il avait été notamment président de la société tunisienne de Psychiatrie. Militaire, scientifique et pédagogue ainsi que patriote dans l'âme, il insistait pour que tous les résidents en psychiatrie effectuent leur service militaire où il leur inculquait outre la clinique psychiatrique propore à l'armée, le sens de l'engagement patriote et la loyauté au drapeau. L'école tunisienne lui doit des recherches et publications de référence ainsi que la formation de générations successives de disciples auxquels il a transmis plus que le savoir et la connaissance, de nobles valeurs. Le nom du Pr Ezzeddine Gueddiche a été également lié aux circonstances de l'établissement, le 7 novembre 1987, du fameux rapport médical mentionnant que l'état de santé du président Bourguiba ne lui permet plus d'exercer les fonctions inhérentes à sa charge». Obtempérant ce soir-là à une convocation officielle, et faisant ainsi partie des principaux acteurs et témoins de la scène, il avait accepté de livrer son témoignage pour l'histoire, à la tribune de la Fondation Temimi. Avec son autorisation, ce témoignage précieux pour les Tunisiens et plus particulièrement les historiens a été publié sur Leaders. On y découvre à la fois l'homme et le médecin.
