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Mahmoud Anis Bettaieb : De la nécessité «sociale» de revoir le régime parlementaire en Tunisie
Publié dans Leaders le 26 - 05 - 2019

Depuis les élections de la constituante, et même avant avec le haut conseil pour la réalisation des objectifs de la révolution, le système politique tunisien a muté vers un régime parlementaire. Les premiers ministres de l'après révolutions étaient de facto des chefs de gouvernement qui tenaient leurs pouvoirs et leur légitimité des blocs «parlementaires» les soutenants. Ce choix du régime parlementaire a été par la suite repris et validé par la constitution de 2014.
Un régime parlementaire est celui qui est basé sur la collaboration des pouvoirs entre le corps législatif (le Parlement) et le corps exécutif (le gouvernement). Dans un régime parlementaire, le Premier ministre est le chef du Parti politique qui, à l'issue des élections générales, a réussi à faire élire le plus grand nombre de députés. C'est ce que prévoit l'article 89 de la constitution tunisienne.
Sans vouloir me prononcer sur le choix de ce régime, je me contenterai d'apporter quelques précisions tirées non de son utilité politique mais plutôt de son « utilité sociale ».
Elire 217 représentants du peuple dans un pays imbu d'un passé ou le culte de la personnalité et l'omniprésence des présidents Bourguiba et Ben Ali, me paraît contraire à une logique démocratique.
En fait, ces 217 élus sont devenus des Superman, le culte et l'adoration des personnes, ne sont plus focalisés sur une personne mais plutôt sur les parlementaires auquel on pourra aisément ajouter les chefs de partis, les journalistes, les juges, et d'une façon générale tout détenteur d'un soi-disant pouvoir.
Le pays adore les titres, la preuve, il use et abuse du préfixe «président» ou «Raies». Les juges sont adulés de ce titre, les présidents des communes, les présidents des partis, les présidents d'associations sportives et autres.
La corruption et les passe-droits trouvent autant de portes faciles à ouvrir avec autant de «Raies». Le peuple, principal fabriquant de ses bourreaux, se régale, du moins pour ceux qui arrivent à obtenir leur sésame, et en même temps souffre et demande que cette situation cesse et s'en aille à jamais.
Le contrôle sur les élus et les « présidents » de toutes sortes est quasi absent. La levée de l'immunité est une chimère. Et les procès pour abus de pouvoir, corruption et autres n'existent quasiment pas.
Les élections d'octobre 2019, n'apporteront à notre avis aucune solution, la situation perdurera et s'aggravera. Le système est désormais bien huilé, l'expérience s'est accrue et les carnets d'adresses sont bien étoffés.
Une des solutions à ce brouhaha et à cette déliquescence de l'Etat est justement le retour de l'Etat. La confiance doit s'instaurer entre les citoyens et l'Etat en tant qu'institution et non pas dans des personnes qui se disent la représenter alors qu'ils ne représentent que leur propre intérêt.
Il faudrait vraisemblablement revoir le système électoral en supprimant justement ce régime parlementaire, principal pourvoyeur du blocage politique et de dérives en toutes sortes. Mais en même temps, il faut bâtir des institutions stables et fortes, comme la cour Constitutionnelle et d'une façon plus large un système judiciaire performant et libre de toute charge. A défaut, aucun système politique ne pourra fonctionner.


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