Au lendemain même de la publication de la déclaration du Sommet du G7 à Biarritz, consacrant une position ferme sur la Libye, le nouveau chef du commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (Africom), le général Stephen Townsend, s'est rendu à Tunis, tant pour rencontrer les autorités militaires tunisiennes que pour s'entretenir avec Fayez al-Sarraj, chef du gouvernement d'union nationale et Ghassan Salamé, chef de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye. « En ce qui concerne la Libye, indique un communiqué de presse publié par l'Africom, M. Townsend, accompagné du nouvel ambassadeur des États-Unis en Libye, M. Richard Norland, a rencontré à Tunis M. Fayez al-Sarraj, premier ministre de la Libye. Cette prise de contact a été l'occasion d'établir de nouvelles relations et d'évaluer la situation en Libye. Les entretiens ont porté notamment sur le climat sécuritaire, l'importance de faire face la menace actuelle que représente la violente organisation extrémiste et la nécessité de résoudre le conflit en Libye. "Nous avons souligné au Premier ministre Sarraj l'importance de soutenir une solution diplomatique pour mettre fin au conflit actuel ", a déclaré Townsend. Pour approfondir ce point, Townsend et Norland rencontreront le chef de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye, Ghassan Salame. M. Townsend discutera des moyens par lesquels l'armée américaine pourrait continuer à coopérer avec l'ONU en faveur d'un règlement politique en Libye. "Nous sommes déterminés à mener un dialogue ouvert et transparent sur cette question urgente de sécurité, a déclaré M. Townsend. "Nous appuyons pleinement les efforts déployés par les Nations unies, le Département d'État américain et le Bureau extérieur libyen pour promouvoir la stabilité et la prospérité partagée en Libye. Compte tenu du conflit qui sévit actuellement en Libye, M. Townsend a souligné l'importance de veiller à ce que la menace d'une organisation extrémiste violente soit contenue et ne génère pas d'instabilité supplémentaire en Libye et dans la région. "Il est important de veiller à ce que les organisations extrémistes violentes n'aient pas le sentiment qu'elles peuvent utiliser la situation en Libye pour créer le chaos et faire avancer leurs objectifs ", a déclaré Townsend. "Il s'agissait d'un domaine d'intérêt mutuel et d'un sujet de discussion au cours de nos réunions. Une coopération étroite est importante pour faire face à la menace des objets VEO (Organisations extrémistes Violentes, en anglais Violent Extremist Organisation)." L'Africom continue d'appuyer les efforts diplomatiques visant à stabiliser la situation politique en Libye et à troubler les organisations terroristes qui menacent la stabilité régionale. Bien que le personnel de l'Africom ne se trouve pas actuellement en Libye, le commandement continue de surveiller la situation dans ce pays et d'évaluer la faisabilité de la mise en place d'une présence militaire américaine renouvelée lorsque les conditions de sécurité le permettront. "Je suis reconnaissant à l'Africom pour toute l'aide qu'elle a apportée par le passé à la diplomatie américaine en Libye, et j'espère que les conditions permettront à l'Africom de revenir un jour ", a déclaré Norland.
