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Voyage au cœur de la Présidence: Qui tient la Maison?
Publié dans Leaders le 03 - 11 - 2019

Des palais, du personnel, des effectifs de sécurité, un budget et le symbole de l'Etat. La présidence de la République est une véritable institution qui a ses propres modes de fonctionnement, «tout en se conformant à la réglementation en vigueur». Sous l'autorité déléguée du chef de l'Etat, qui en assure la gestion. Qui, en effet, agit en ordonnateur du budget et exerce le pouvoir hiérarchique à l'égard des personnels et, d'une manière plus générale, les charges et attributions de sa mission ? Un politique ? Un haut commis de l'Etat ? Un mixte des deux ? En 57 ans, la Présidence a essayé les trois options. Avec des fortunes diverses, dans une recherche surtout de l'organisation structurelle la plus appropriée.
Il aura fallu à la République naissante attendre jusqu'en 1972 pour que les choses soient clarifiées. L'arrivée de Hédi Nouira à la tête du gouvernement permit d'entamer la mise en place d'une meilleure organisation administrative et financière des institutions de l'Etat. La maladie de Bourguiba et ses fréquentes absences à l'étranger ont rendu cette restructuration urgente à la présidence de la République. Par décret du 17 avril 1972 (N°72-135), c'est le directeur de cabinet du président de la République qui, en plus du suivi des affaires soumises à l'attention du chef de l'Etat, a été investi de la plus haute charge administrative et financière. C'est ainsi qu'il «exerce à l'égard des services de la présidence de la République les pouvoirs reconnus à un chef de Département ministériel.». A l'époque, l'organisation des services mentionne cinq unités, à savoir le cabinet, le secrétariat particulier, la direction du protocole, la direction des services administratifs et la sous-direction chargée de la conservation des palais présidentiels. Cette dernière «veille en outre à la bonne conservation des archives et à l'organisation méthodique de la bibliothèque présidentielle». La loi des cadres de l'époque, publiée par le décret 72-136 du 17 avril 1972, fixe l'ensemble des emplois à 281, toutes catégories confondues. On trouve, en fait, 15 au cabinet (dont 4 attachés et 8 conseillers techniques), 96 au titre de personnel permanent (8 administrateurs, 2 chefs de service, 12 dactylos, 14 hajebs, 30 commis, 1 calligraphe, etc.) et 170 ouvriers. Dans le même élan, Bourguiba créera (décret 72-137 du 17 avril 1972) un cadre de conseillers techniques auprès du cabinet qui «peuvent être choisis parmi les agents ou anciens agents de l'Etat, soit en dehors des cadres de l'Administration».
Bourguiba ne voulait pas d'une grande machine, mais voulait toujours s'assurer des bonnes règles de la gestion et surtout de l'usage des deniers publics. Tout roulait à l'économique. Ben Ali n'a pas attendu longtemps pour commencer à restructurer la Présidence. Quelques semaines seulement après sa prise du pouvoir, il procédera le 26 février 1988, par le décret 88-250, à la modification des dispositions antérieures. C'est ainsi qu'il crée la fonction de secrétaire général, institue une direction de la presse et place sous sa tutelle la direction générale de la sécurité du chef de l'Etat et des personnalités officielles, jadis relevant du ministère de l'Intérieur. Une grande précision est apportée aux attributions du directeur du cabinet, du secrétariat particulier, de la direction générale du protocole et des autres fonctions. Dans la foulée, Ben Ali créera le « corps » des conseillers techniques (décret 88-251 du 26 février 1988). On n'est plus comme en 1972 dans le statut d'un cadre, et le conseil national de sécurité (décret 88-252 du 26 février 1988).
A l'exercice du pouvoir, les besoins se précisent davantage. Ben Ali révisera sa copie, abrogera les dispositions antérieures et redessinera, le 26 novembre 1990 (décret 90-1953), l'architecture de la Présidence telle qu'il la conçoit lui-même. Aucune référence au secrétariat général, mais aux unités des services communs (DAF, affaires générales et transport). L'approche est par mission. C'est ainsi que par exemple, le bureau d'ordre devient bureau d'ordre, de l'informatique et de la documentation. Un service chargé des affaires religieuses sera créé le 15 septembre 2001 (décret 2001-2136). «Méticuleux, il avait tout organisé, tout verrouillé, taillant l'ensemble sur mesure, souligne à Leaders un connaisseur du sérail. L'organigramme, les procédures et le fonctionnement étaient passés au peigne fin et entourés d'une grande opacité. D'ailleurs, personne n'avait au juste une vue globale et beaucoup parmi les fonctionnaires du Palais, même de hauts gradés, n'avaient accès à plus que le périmètre étroit qui leur était réservé. L'arrivée de Foued Mebazaa ouvrira beaucoup de portes jusque-là hermétiques et la transparence commencera alors à s'installer. La passation avec son successeur Marzouki se fera avec fluidité. La continuité est assurée au niveau des services communs. Après quelques balbutiements au début, le relais est alors pris par la nouvelle équipe rapprochée».
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