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Slaheddine Sellami - Tunisie: Lorsque le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt
Publié dans Leaders le 11 - 08 - 2021

Une succession d'heureux hasards à un moment aussi crucial est-elle crédible?
Il faut ici citer les quatre grands faits marquants de notre récente actualité économique et sanitaire.
1- Une arrivée massive de vaccins, de matériel médical et d'oxygène quand la Tunisie en avait le plus besoin, dans une période où le système de santé était sur le point de s'effondrer.
2- Toutes les capitales du monde (à l'exception d'Ankara, sans doute encore un hasard ?) ont applaudi les décisions prises par le président Kais Said le 25 juillet dernier d'une manière plus ou moins marquée. Les uns en les félicitant ; les autres en ne condamnant pas, montrant par là même leur cautionnement indirect.
3- La décision du FMI d'octroyer à la Tunisie des droits de tirage spéciaux à hauteur de 700 millions de dollars ; en précisant ici qu'il ne s'agit ni d'un don ni d'un prêt à un moment où la Tunisie est confrontée à de gros problèmes financiers.
4- L'excellente tenue de notre monnaie face aux monnaies étrangères (dollar US et Euro) malgré des indicateurs économiques alarmants.
Tous ces évènements ne peuvent que nous indiquer que nos partenaires économiques internationaux sont pour le moins favorables aux décisions prises le 25 juillet dernier.
Les différentes réactions des acteurs politiques locaux qui ont découlé
Ennahdha, mouvement qui a profité du vent favorable qui l'a porté au pouvoir en 2011, n'a pas bien compris le message envoyé par les grandes puissances. La plupart de ses dirigeants ont crié au complot avant de se rendre compte que la situation était irréversible.
Ses multiples erreurs, sa gestion calamiteuse des affaires de l'Etat ainsi que sa responsabilité dans la faillite des institutions publiques lui a fait perdre une grande partie de son électorat ainsi que le soutien de l'étranger. Les dirigeants du parti islamiste doivent se rendre compte que la page a définitivement été tournée au moins à court terme. La mouvance des frères musulmans est sur le point de perdre son dernier bastion dans le monde arabe.
Concernant Abir Moussi et le PDL, ils semblent que les récents évènements n'aient pas été intégrés dans leurs rangs. Leur manifestation du 9 août dernier en témoigne. Ils ont en effet montré qu'ils n'ont pas encore saisi les changements qui sont en train de se produire en Tunisie. Le retour au pouvoir d'un parti issu de l'ancien régime n'est pas encore à l'ordre du jour. Son heure n'a pas encore sonné.
Puis, en parallèle de ces derniers groupes, il y a ceux qui ont prétexté user de la liberté d'expression (alors qu'ils ne faisaient que profiter de l'affaiblissement de l'Etat) en fermant les vannes, en sabotant les rails, en arrêtant les outils de production, en exigeant les privilèges les plus invraisemblables, etc.
Il est impératif aujourd'hui de siffler la fin de la recréation et que ces derniers se remettent au travail pour que la Tunisie se relève du marasme dans lequel ils ont participé à la plonger.
Il faut encore évoquer les architectes et les exécutants du 25 juillet. Ils sont aujourd'hui face à une autoroute de légitimité et bénéficient de l'appui de 80% de la population. Mais une fois n'est pas coutume et cette opportunité historique va progressivement s'estomper jusqu'à disparaitre. Ils doivent se montrer intelligents et adroits pour continuer leur route assez longtemps ; autrement, ils vont se retrouver dans un cul de sac que le peuple aura du mal à pardonner.
Enfin, il y a ceux qui ont profité des largesses de l'ancien régime et qui ont raté l'opportunité de se remettre en question en Janvier 2011, notamment en raison de la cupidité et de l'appétit grandissant de ceux qui ont gouverné ces dix dernières années. Ils ont largement aggravé les problèmes économiques et sociaux du pays. Ils peuvent, peut-être, bénéficier aujourd'hui d'une dernière chance de se remettre en question et d'œuvrer pour l'intérêt commun.
Une chose semble certaine, un nouveau chapitre de Notre Histoire est en train de s'écrire. On peut légitimement penser que ce chapitre a débuté à la fin des années 1970 et le début des années 1980 avec, notamment, la crise économique, l'avènement de la mouvance islamique, le vieillissement de Bourguiba puis l'arrivée de Ben Ali au pouvoir et enfin le 14 Janvier 2011 et le 25 Juillet 2021. S'agit- il des dernières pièces d'un puzzle dont on termine la réalisation ?
L'absence de feuille de route fait que beaucoup restent inquiets pour le court terme, sans doute à raison. Mais pour le moyen et le long terme, la capacité de résilience du peuple tunisien et de sa société civile nous permettent de garder une note d'optimisme. Les prochaines semaines seront déterminantes.


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