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Croissance de 2% seulement du commerce mondial des marchandises en 2008
Publié dans L'expert le 04 - 08 - 2009

L'Organisation Mondiale du Commerce vient de publier, la semaine dernière son rapport annuel sur le commerce dans le monde pour l'année 2008 et les perspectives pour l'année actuelle.
A coté des chiffres et des analyses sur la situation du commerce des marchandises et des services dans le monde en 2008, le rapport a examiné « les différentes mesures prévues dans les accords commerciaux de l'OMC auxquelles les gouvernements peuvent recourir lorsqu'ils sont confrontés à des difficultés économiques (sauvegardes, mesures antidumping, majoration des droits de douane dans la limite des plafonds autorisés dans le cadre de l'OMC) et le rôle que ces mesures peuvent jouer. La croissance du commerce sera fortement négative en 2009.

Bien que la contraction des échanges semble marquer le pas, la situation économique reste fragile. En raison de la persistance de risques de détérioration, les économistes de l'OMC ont encore revu à la baisse leurs prévisions sur le commerce mondial des marchandises en 2009, dont le volume devrait diminuer non plus de 9 % mais de 10 %. La réaction des gouvernements à travers le monde déterminera dans une large mesure l'ampleur du repli et sa durée. » Coup de projecteur sur les principales conclusions du rapport.

Baisse synchronisée des exportations et des importations :
Les signes d'une forte dégradation de l'économie mondiale sont devenus manifestes au second semestre de 2008 et dans les premiers mois de 2009, avec la contraction des flux commerciaux et la chute de la production, d'abord dans les pays développés, puis dans les pays en développement. Bien que le commerce mondial ait augmenté de 2% en volume en 2008, sa croissance s'est essoufflée au cours des six derniers mois de l'année, pour tomber à un niveau nettement inférieur au niveau de 6% enregistré en 2007. La croissance de la production mondiale (PIB) réel a aussi connu un ralentissement notable, tombant à 1,7 % en 2008 alors qu'elle était de 3,5 % l'année précédente.
La croissance de la production et des échanges des économies développées s'était déjà ralentie durant les trois premiers trimestres de 2008, mais l'aggravation de la crise financière mondiale au quatrième trimestre de 2008 et au premier trimestre de 2009 a accéléré cette tendance.
Un aspect marquant du ralentissement actuel du commerce mondial est la baisse synchronisée des exportations et des importations des grands pays développés et en développement depuis septembre 2008. Certains commentateurs avaient supposé que, compte tenu de la part croissante des pays en développement dans les échanges mondiaux et de la diversification géographique accrue des f lux commerciaux, il y aurait un effet de « découplage » qui rendrait les pays en développement moins vulnérables aux turbulences économiques dans les pays développés. Cela n'a pas été le cas.

La crise financière à l'origine de la récession :
La crise financière qui a tellement affaibli l'économie mondiale a commencé au milieu de 2007, avec la baisse de la valeur des titres hypothécaires, qui a eu de profondes répercussions sur le bilan des grands établissements financiers. La crise s'est intensifiée de manière spectaculaire après l'effondrement de la banque d'investissement de Wall Street, Lehman Brothers, en septembre 2008 et le sauvetage par les pouvoirs publics de plusieurs établissements financiers aux Etats-Unis et ailleurs. La tourmente financière et la forte pénurie de crédit se sont propagées inexorablement à d'autres parties de l'économie. La baisse des prix des actifs, la contraction de la demande et la diminution de la production se sont traduites par un fort ralentissement, et parfois une inversion, de la croissance de la production et du commerce dans de nombreux pays. Le commerce a aussi été affecté par la contraction brutale du crédit destiné au financement des importations et des exportations.
Amorcée aux Etats-Unis, la crise s'est propagée rapidement, frappant sévèrement les établissements financiers et les économies de l'ensemble des pays développés et des pays en développement. La détérioration de la situation économique a ébranlé la confiance des consommateurs et des entreprises et entraîné une perte de confiance dans le secteur financier, qui s'est répercutée sur le reste de l'économie.
La crise financière a perturbé le fonctionnement normal du système bancaire et privé les entreprises et les particuliers des crédits indispensables. La baisse des prix du pétrole et du gaz, véritable aubaine pour les consommateurs des pays importateurs, a réduit les recettes d'exportation des pays producteurs de pétrole. Les derniers mois de 2008 et le début de 2009 ont été marqués par une chute brutale de la production et du commerce, d'abord dans les pays développés, puis dans les pays en développement.
Les gouvernements ont essayé diverses mesures pour remédier à la crise, y compris le renflouement financier des banques et des politiques monétaires et budgétaires destinées à limiter les effets de la crise. La politique monétaire classique a peut-être atteint les limites de son efficacité, car les banques centrales aux Etats-Unis et ailleurs ont déjà abaissé leurs taux d'intérêt jusqu'à un niveau proche de zéro. Le moment de la reprise pourrait dépendre maintenant de l'efficacité des plans de relance budgétaire proposés, qui représentent actuellement plus de 3% de la production mondiale.

Raisons de la contraction du commerce :
La contraction des flux commerciaux observée dans les derniers mois de 2008 et au début de 2009 a été plus marquée que lors des ralentissements passés. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette situation. L'un d'eux est que le fléchissement de la demande est plus général que dans le passé, toutes les régions étant touchées en même temps.
Un deuxième facteur expliquant l'ampleur des baisses récentes est à la présence grandissante des chaînes d'approvisionnement mondiales dans le commerce total. La contraction ou l'expansion du commerce n'est plus seulement une question de variation des flux commerciaux entre un pays producteur et un pays consommateur – les marchandises franchissent de nombreuses frontières pendant le processus de production, et les composantes du produit final sont décomptées à chaque passage de frontière.
Un troisième élément qui contribue probablement à la contraction des échanges est la pénurie de financement du commerce. Cela pose à l'évidence un problème, auquel les institutions internationales et les gouvernements accordent une attention particulière.
Un quatrième facteur qui pourrait contribuer à la contraction des échanges est la multiplication des mesures de protection. Le renforcement de ces mesures menacera les perspectives de reprise et prolongera le ralentissement de l'activité. Le risque de montée du protectionnisme est un sujet de préoccupation.

Aperçu de l'évolution du commerce et de la production en 2008-2009
1. La croissance économique :
La croissance économique mondiale a connu un ralentissement brutal en 2008 et dans la première partie de 2009, avec en toile de fond la pire crise financière connue depuis les années 30. La baisse de la demande dans les pays développés provoquée par la chute des prix des actifs et par l'aggravation de l'incertitude économique a fait chuter la croissance de la production mondiale de 3,5% en 2007 à 1,7% en 2008. En 2008, la croissance est tombée à son plus bas niveau depuis 2001 et a été bien inférieure à la moyenne de 2,9% enregistrée sur dix ans. Les pays développés ont affiché une croissance de 0,8% seulement en 2008, contre 2,5% en 2007 et 2,2% en moyenne entre 2000 et 2008. En revanche, les pays en développement ont augmenté leur production de 5,6% en 2008, ce qui est moins qu'en 2007 (7,5%) mais autant que la moyenne de la période 2000-2008.
Les pays exportateurs de pétrole ont enregistré une forte croissance de 5,5% en moyenne en 2008, les exportations du Moyen-Orient progressant à un rythme encore plus rapide (6,3%). Les pays les moins avancés (PMA) ont affiché une croissance plus rapide que tous les autres groupes de pays, avec un taux de 6,6% en 2008, supérieure à la moyenne de 6,3% enregistrée pendant la période 2000-2008. En Europe et en Amérique du Nord, la croissance n'a été que de 1% environ en 2008. En 2008, la croissance économique (PIB) de l'Asie n'a pas dépassé 2%, en raison surtout de la croissance négative (-0,7%) enregistrée au Japon. En revanche, les pays en développement d'Asie (à l'exclusion du Japon, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande) ont progressé de 5,7%, emmenés par la Chine qui a enregistré la plus forte croissance de toutes les grandes économies, avec un taux de 9%. Globalement, la croissance s'est poursuivie au premier semestre de 2008, les pays exportateurs de pétrole en particulier ayant tiré profit du niveau record des prix du pétrole et du gaz. La croissance s'est ensuite ralentie et les symptômes d'une grave récession sont apparus au second semestre de l'année et en 2009, d'abord aux Etats-Unis et dans les autres pays développés, puis dans les pays en développement.

2- Taux de change et prix des produits de base :
La valeur du dollar par rapport à un large groupe de monnaies – c'est-à-dire son taux de change effectif réel – a augmenté en 2008 et dans la première partie de 2009, car la monnaie des Etats-Unis s'est renforcée par rapport à celles de leurs partenaires commerciaux. Cette hausse a fait suite à un affaiblissement par rapport aux autres monnaies plus marquées au second semestre, parallèlement à l'aggravation de la crise financière. Elle semble due en grande partie à une ruée sur les liquidités et au repli sur une monnaie faisant office de « valeur refuge ». Au premier semestre de 2008, l'euro s'est apprécié de 7 % par rapport au dollar, avant de perdre 14% entre juillet et décembre. Il s'était déjà apprécié de 30% entre janvier 2006 et la période où il a culminé, en juillet 2008. La livre britannique, le dollar canadien et le won coréen ont tous suivi la même tendance, chutant brutalement par rapport au dollar au second semestre de 2008, après une longue période d'appréciation. Le yen japonais et le yuan chinois se sont appréciés par rapport au dollar au cours des dernières années.
Les prix des produits de base tels que le pétrole et le gaz ont été très instables en 2008. Cela explique en grande partie pourquoi les résultats commerciaux au second semestre ont été si différents de ceux du premier semestre. Après une hausse constante tout au long de l'année 2007, les prix de l'énergie ont atteint des sommets avec un baril à plus de 140 dollars au milieu de 2008, pour s'effondrer ensuite et tomber à leur plus bas niveau depuis le début de 2005 en raison du ralentissement de la demande dans les pays importateurs de pétrole. Entre janvier 2007 et juillet 2008, les prix des combustibles ont augmenté de 144%. Mais, de juillet à la fin de 2008, ils ont reculé de 63%. Les prix des autres produits primaires, y compris les métaux et les produits alimentaires, ont également reculé par rapport à leur niveau record du début de 2008. L'inflation n'a pas augmenté dans la plupart des pays du fait de la baisse de la demande de marchandises dans le monde, et la déflation pourrait représenter un plus grand risque à court terme dans certains pays.

3. COMMERCE
La croissance du commerce des marchandises en termes réels (c'est-à-dire corrigée des variations de prix) a notablement ralenti en 2008, revenant à 2%, contre 6% en 2007. Toutefois, le commerce a encore progressé plus que la production mondiale, comme c'est habituellement le cas lorsque la croissance de la production est positive.
Inversement, lorsque la croissance de la production diminue, la croissance du commerce a tendance à baisser encore plus, comme on le constate en 2009. Exprimées en dollars, les exportations mondiales de marchandises ont progressé de 15% en 2008, s'établissant à 15 800 milliards de dollars, tandis que les exportations de services commerciaux ont augmenté de 11%, atteignant 3 700 milliards de dollars.
La part des pays en développement dans le commerce des marchandises a atteint de nouveaux records en 2008, les exportations passant à 38% du total mondial, et les importations à 34%. En 2008, les exportations de marchandises de l'Allemagne, qui ont représenté 1 470 milliards de dollars, ont été légèrement supérieures à celles de la Chine (1 430 milliards de dollars), ce qui veut dire que l'Allemagne a conservé sa position de premier exportateur mondial de marchandises.
Malgré ses bons résultats commerciaux globaux, la Chine a vu ses exportations s'essouffler vers la fin de 2008 pour certaines catégories de produits.
L'industrie automobile a été l'un des secteurs les plus touchés par la récession mondiale. Les exportations de produits de l'industrie automobile japonaise ont reculé de 18 % en 2008, et elles ont diminué de 30 % vers les Etats-Unis au quatrième trimestre de 2008. Les produits de l'industrie automobile représentaient 12 % des exportations totales de marchandises des pays développés en 2007.Comme les exportations de marchandises, les exportations de services commerciaux ont diminué au quatrième trimestre de 2008 par rapport à l'année précédente – moins toutefois (7 à 8 %) que les exportations de marchandises (12 %). Pour l'ensemble de l'année 2008, les exportations de services commerciaux ont progressé plus lentement que les exportations de marchandises, à savoir 11 % contre 15 %. Les exportations de services de transport ont augmenté de 15 % en 2008, tandis que les services relatifs aux voyages et les autres services commerciaux ont tous deux augmenté de 10 %. Les Etats-Unis sont restés le principal exportateur et importateur de services commerciaux, avec 522 milliards de dollars d'exportations et 364 milliards de dollars d'importations.
La gravité du ralentissement du commerce mondial est attestée par le recul des transports internationaux. Selon l'Association internationale du transport aérien (IATA), le trafic aérien de marchandises a diminué de 23% en décembre 2008 par rapport à la même période de l'année précédente, avec un recul marqué de 26 % dans la région Asie-Pacifique. Par comparaison, la baisse enregistrée en septembre 2001, lorsque la plupart des aéronefs du monde ont été temporairement immobilisés au sol à la suite des attentats aux Etats-Unis, n'avait été que de 14 %. Un autre indicateur suivi avec beaucoup d'attention depuis quelque temps est le Baltic Dry Index, qui mesure le coût du transport par mer des cargaisons en vrac et qui est publié par le Baltic Exchange à Londres. Les variations de cet indice reflètent la demande mondiale de produits manufacturés. Entre juin et novembre 2008, le Baltic Dry Index a chuté de 94 %.
Les chiffres annuels du commerce en dollars ont été fortement influencés par les variations des prix du pétrole et du gaz et des taux de change en 2008. Bien que les prix des combustibles aient terminé l'année au-dessous de leur niveau le plus bas de 2007, les prix moyens en 2008 ont été supérieurs d'environ 40% à ceux de 2007, ce qui a fait augmenter les importations totales de marchandises pour la plupart des pays.

Répartition géographique des échanges commerciaux :
En 2008, les exportations de l'Amérique du Sud et de l'Amérique centrale ont augmenté de 1,5 % et leurs importations de 15,5 %.
La région dont les exportations en volume ont le plus augmenté en 2008 est la Communauté d'Etats indépendants, avec une progression de 6 % par rapport à 2007. La CEI était au deuxième rang pour la croissance des importations, avec un taux de 15 % par rapport à l'année précédente. Au Moyen-Orient, le volume des exportations et des importations a fortement diminué en 2008, la croissance des exportations tombant de 4 % en 2007 à 3 %, et celle des importations de 14 % à 10 %. La croissance des exportations et des importations de l'Afrique s'est elle aussi ralentie en 2008, tombant de 4,5 % en 2007 à 3 % pour les exportations et de 14 % à 13 % pour les importations. Les exportations et les importations de l'Asie ont fortement baissé en volume. La croissance des exportations a été de 4,5 % en 2008, contre 11,5 % en 2007 et 13,5 % en 2006. La croissance des importations en 2008 a été plus faible encore, à 4 %, alors qu'elle était de 8 % l'année précédente.
L'Europe est la région où la croissance des exportations a été la plus faible l'an dernier, avec à peine 0,5 %, contre 4 % en 2007. La croissance des importations a été négative en 2008 avec un recul de 1 %. Les exportations de l'Amérique du Nord ont progressé de 1,5 % en 2008, tandis que ses importations ont reculé de 2,5 %.


4- Commerce des services commerciaux :
Les exportations mondiales de services commerciaux ont augmenté de 11 % en 2008, passant à 3700 milliards de dollars. Les grandes catégories de services qui ont connu la plus forte croissance l'an dernier sont les transports (15 %), les voyages (10 %) et les autres services commerciaux (10 %). Les autres services commerciaux, qui comprennent les services financiers, ont représenté un peu plus de la moitié de la valeur totale des exportations (51 %), tandis que les voyages et les transports en ont représenté environ un quart chacun (25 et 23
%, respectivement).
En 2008, les exportations de services commerciaux de l'Amérique du Nord ont progressé de 9 % pour s'établir à 603 milliards de dollars, tandis que les importations ont augmenté de 6%, passant à 473 milliards de dollars. Les effets de la crise financière apparaissent clairement dans les données trimestrielles sur le commerce des services commerciaux de l'Amérique du Nord. Le commerce de la région, qui avait progressé rapidement au cours des neuf premiers mois de 2008 (13 % pour les exportations et 10 % pour les importations), s'est brusquement ralenti au dernier trimestre (-2 % pour les exportations et -3 % pour les importations). Le secteur le plus touché a été celui des voyages, qui comprend le tourisme (-2 % pour les exportations et
-6 % pour les importations). En Europe, les exportations de services commerciaux ont progressé de 11 % en 2008, atteignant 1 900 milliards de dollars EU, tandis que les importations ont augmenté de 10 %, se chiffrant à 1 600 milliards de dollars.
L'impact de la crise financière se fait sentir aussi dans le cas de l'Europe. Les exportations de services commerciaux de la région, qui avaient progressé de 19 % durant les neuf premiers mois de 2008, ont enregistré une baisse de 11 % au dernier trimestre. Les effets des taux de change au dernier trimestre de 2008 ont probablement amplifié l'impact de la crise, mais ils ne suffisent pas à expliquer cet effondrement. Les exportations de services commerciaux de l'Amérique du Sud et de l'Amérique centrale ont progressé de 16 % (109 milliards de dollars) en 2008, tandis que les importations ont augmenté de 20 % (117 milliards de dollars
EU). La Communauté d'Etats indépendants a vu ses exportations progresser de 26 % en 2008, à 83 milliards de dollars EU, tandis que ses importations ont augmenté de 25 %, à 114 milliards de dollars.
Les exportations de services commerciaux de l'Afrique ont progressé de 13 % en 2008, à 88 milliards de dollars. Les importations ont également augmenté, de 15 %, pour passer à 121 milliards de dollars. Les exportations de services commerciaux du Moyen-Orient ont atteint 94 milliards de dollars en 2008, soit 17 % de plus que l'année précédente. Les importations ont progressé de 13 %, à 158 milliards de dollars.



Principaux exportateurs et importateurs de marchandises en 2008

Principaux exportateurs 2008
Principaux importateurs 2008
Allemagne
Etats Unis
Chine
Allemagne
Etats Unis
Chine
Japon
Japon
France
Royaume Uni
Pays bas
France
Italie
Pays bas
Belgique
Italie
Russie
Belgique
Royaume Uni

Corée


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