Les plus anciens étaient venus avec Yasser Arafat, évacués de Beyrouth en 1982. Militants et cadres de différents mouvements palestiniens, ils avaient trouvé refuge en Tunisie et y ont pris racine. Ils étaient précédés de quelques dizaines de leurs compatriotes, étudiants, enseignants, médecins et autres, qui avaient fait le chemin de l'exil jusqu'en Tunisie. S'y sont ajoutés des fonctionnaires de la Ligue des Etats arabes, de l'Alecso, et d'autres organisations arabes. Si de nombreux Palestiniens ont suivi Yasser Arafat lors de son retour à Ramallah et à Gaza, quelques centaines sont cependant restées en Tunisie. Leurs conditions de vie sont certes agréables, mais très modestes. La situation difficile de nombreux étudiants en Tunisie Le cas des étudiants palestiniens poursuivant leurs études supérieures en Tunisie est cependant critique. Ils sont près de 600 étudiants inscrits dans différentes universités à Tunis, Sousse, Monastir et Sfax, notamment. Si certains bénéficient de bourses d'études (modestes), près de 200 parmi eux ne peuvent compter que sur le soutien financier de leurs familles en Palestine. Avec la guerre à Gaza, nombreux sont ceux qui ont perdu leurs parents sous les bombardements. Du coup, ils n'arrivent plus à subvenir à leurs besoins vitaux. Dans un élan de solidarité, un appel aux dons a été ainsi lancé, en coordination avec l'ambassade de Palestine à Tunis et le Croissant-Rouge tunisien. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a pris également une série de mesures urgentes en leur faveur : tous les étudiants palestiniens inscrits au titre de l'année 2023-2024 seront hébergés dans les foyers universitaires, le bénéfice des bourses d'études déjà accordées est étendu aux étudiants en mastère, et ceux des filières médicales. Les établissements universitaires ainsi que les offices des oeuvres universitaires ont été instruits afin d'apporter à ces étudiants palestiniens toute la prise en charge sociale et psychologique appropriée. Lire aussi Vivre à Gaza
