En quarante ans d'existence, l'Union des Ecrivains Tunisiens n'avait jamais connu un tel évènement : la démission de sa présidente, Jamila Majeri qui avait succédé Slaheddine Boujah, pendant quelquesmois seulement. L'UET avait eu d'illustres présidents, Mohamed Laroussi El Metoui et Midani Ben Salah qui y ont chacun exercé de longs mandats. Les raisons de cette démission, suivie de celle de deux autres membres du Bureau, ne sont pas connues. Mais la crise couvait depuis la décision prise par le bureau directeur de refuser de collaborer avec la Commission nationale chargée de préparer le centenaire de du poète Mustapha Khraief. Une décision qui avait été vivement critiquée par beaucoup de membres. L'essentiel, maintenant, est de suppléer les postes vacants et de choisir un nouveau président (Mohamed Bedoui serait pressenti), conformément au règlement intérieur afin de relancer les activités de l'Union qui avaient connu ces derniers temps un certain relâchement. Cette institution doit retrouver la place qui est la sienne et apporter sa contribution à la dynamisation de la vie littéraire et culturelle dans le pays. L'essentiel est d'ouvrir beaucoup largement les rangs de l'Union aux auteurs tunisiens, sans oublier ceux qui résident et publient à l'étranger, dans différentes langues, revendiquant fortement leur tunisianité. Un Hédi Bouraoui, Taher El Bekri et Mustapha Tlili, pour ne citer que les plus connus méritent d'y être accueillis.
