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À l'impossible nul n'est tenu, mais au possible, oui !
Publié dans Leaders le 27 - 03 - 2012

Il n'aurait été évidemment pas raisonnable de compter sur ce Gouvernement ou un autre pour régler le problème du chômage, de l'emploi ou de la formation dans un laps de temps aussi court. D'ailleurs, les tunisiens, dans leur majorité, ne s'attendaient pas à ce que ce Gouvernement fasse des miracles. Mais ce qu'ils exigent de lui est qu'il sache bien poser les problèmes et qu'il manifeste, par ses actes, une volonté d'insuffler à l'action publique une direction claire et cohérente. C'eut été le minimum. On est, hélas, loin du compte.
L'économie tunisienne fait face actuellement à une faible croissance du PIB, doublée d'une rapide augmentation des prix et d'un chômage qui frappe quasiment le quart de la population active potentielle. Si cela perdure, les secteurs économiques jusque là épargnés iront à leur tour vers la récession et le chômage dépassera le million. En d'autres termes, la Tunisie affronte la pire des situations à laquelle peut être confrontée une économie : la stagflation. La France a mis dix ans pour se libérer de l'étau, et à quel prix ! Jamais, depuis, le chômage n'a été réellement maîtrisé. Or le gouvernement Jebali ne semble pas prendre conscience de la situation. Au contraire, il choisit d'user d'expédients budgétaires mécaniques, inappropriés et obsolètes.
Si nous convenons que la Tunisie doit relancer sa croissance et qu'elle ne peut le faire qu'à travers la demande intérieure, il aurait été logique d'agir concomitamment sur la consommation et l'investissement. S'agissant de la consommation privée, il eut été impératif d'augmenter les revenus salariaux, je dis bien les revenus salariaux et non les salaires nominaux, et de contrôler plus sévèrement les prix. Le plus urgent en tout cas aurait été d'empêcher toute ponction supplémentaire du pouvoir d'achat des ménages par le biais de l'inflation, l'impôt ou les cotisations sociales. Quant à l'investissement privé, le Gouvernement n'a joué en définitive que sur la seule corde de l'amnistie fiscale, ce qui est tout à la fois injuste, immoral et inefficace. Toutes les catégories socioprofessionnelles peuvent répercuter l'impact de la hausse des prix à la consommation sur le prix de leur production ou de prestation, sauf les salariés et les sans revenus.
De l'avis général, la réforme fiscale aurait dû être initiée sans attendre. Outre sa charge symbolique, c'est de cette réforme que tout dépend finalement, les grands équilibres, l'assainissement des finances publiques ou l'équité sociale. Or les décisions gouvernementales ne traduisent pas cette obligation. Nul ne prétend qu'il est aisé de le faire. Le problème est que le Gouvernement Jebali n'a fait que poursuivre à cet égard la politique approximative, antiéconomique et injuste héritée du régime précédent. Ce n'est pas une surprise, loin de là. Il suffit de relire le programme d'Ennahda et de remémorer les conditions dans lesquelles ce gouvernement a été concocté pour s'en convaincre. D'aucuns avancent pour excuser le gouvernement, le manque de temps, le harcèlement de l'opposition ou les « mines » à retardement laissées par le gouvernement précédent. Tout cela est dérisoire. Notre gouvernement a tout simplement manqué de clairvoyance, de courage et de volonté.
On aurait souhaité, pour le bien du pays, que le Gouvernement Jebali réussisse. Les rectificatifs à apporter au budget économique et à la loi de finances pour 2012 lui offraient l'occasion de marquer son territoire et de remettre l'économie sur de bons rails. Il ne l'a pas voulu. A l'impossible nul n'est tenu dit-on, mais avec le gouvernement de la troïka, même le possible devient impossible.


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