Un regard perspicace sur un système en transition durant les 50 premières années de l'indépendance de la Tunisie et une exploration prospectives : à cet exercice aussi délicat qu'instructif, Khaled Kaddour vient de se livrer avec non sans profondeur. Son ouvrage « Tunisie 2050 : Des futurs qui n'ont pas eu lieu aux futurs possibles », nous interpelle fortement. Extrait de sa thèse de doctorat en prospective et stratégie des organisations, l'ouvrage publié au CERP, et préfacé par M. Moncef Ben Slama, ancien Doyen et Professeur émérite de Sciences économiques, fourmille d'indicateurs soigneusement sélectionnés et d'idées novatrices. Khaled, fils d'une grande figure du syndicalisme tunisien, feu Houcine Ben Kaddour, a été nourri dès son jeune âge par une grande curiosité intellectuelle et un esprit critique toujours avant-gardiste. Ingénieur en production des hydrocarbures (il est actuellement le PDG de la SITEP), il avait cependant rejoint l'Institut Tunisien des Etudes Stratégiques dès sa création en 1995. En 10 ans, aux côtés de MM. Sadok Chaabène, puis Zouheir Medhaffer, il a intensivement participé aux différents groupes de travail animés par d'éminentes personnalités tunisiennes. Ce cadre exceptionnel de réflexion et d'analyse et la qualité des participants ne pouvaient que favoriser l'enrichissement des visions et le croisement des propositions. De la réflexion à l'action, nommé en 2005, directeur général des réformes et prospectives administratives au Premier Ministère, Khaled Kaddour, a pu vérifier la pertinence de ses analyses. Gardant toujours la même sérénité.
