Les islamistes en grève de la faim dans les prisons tunisiennes seraient au nombre de 200 selon certains de leurs avocats qui qualifient la situation de « catastrophique ». Deux jihadistes incarcérés à la prison civile de Mornaguia et tous les deux impliqués dans l'attaque meurtrière contre l'ambassade américaine, le 14 septembre dernier, avaient péri en fin de semaine écoulée après près de deux mois de jeûne de protestation contre leur détention. Trois autres ont été hospitalisés dimanche dans un état critique, dont un a été opéré d'urgence. Le ministère de la Justice avait auparavant avancé le chiffre de 56 grévistes de la faim. S'exprimant lundi en milieu de journée au micro de Mosaïque FM, Me Seifeddine Makhlouf s'est emporté contre le maintien en captivité de quelques uns de ses clients salafistes, s'en prenant avec virulence à la presse qu'il a accusée « d'incitation à la haine contre une partie des Tunisiens » et aussi au ministère de la Justice en tant que tutelle de l'administration pénitentiaire. La plupart des 168 salafistes (chiffre officiel ) en détention préventive avaient été arrêtés lors d'attaques violentes, notamment contre les locaux de Nessma TV, le Palais Abdellia à la Marsa et surtout l'ambassade américaine. Tags : Salafistes Tunisie jihadistes Mosaïque-FM Palais-Abdellia Seifeddine-Makhlouf Nessma-TV
