La reprise du championnat avec uniquement les supporters locaux a suscité des réactions mitigées. Certains approuvent cette solution, d'autres la considèrent comme inadéquate. Anis Hamed : «Privilégier les équipes locales» «Je pense que le public est conscient de l'importance de cette phase critique dans l'histoire de la Tunisie et il ne jouera pas les trouble-fêtes. En plus, les stadiers et les comités de supporters peuvent encadrer les supporters afin d'éviter des affrontements. Si tout le monde met la main dans la main, on peut avoir des compétitions avec les supporters des deux équipes. Une telle décision favorise et privilégie énormément les équipes locales qui auront le soutien de leurs supporters, chose qui est très importante dans le football». Tarek Ben Gara : «Une décision logique et compréhensible » «Organiser les rencontres de football avec uniquement les supporters locaux est, à mon avis, une bonne décision. Il ne faut pas prendre des risques insensés et mettre les joueurs dans des situations graves. L'insécurité est toujours de mise et il faut prendre toutes les précautions. Je pense que la décision est logique et compréhensible. On essaie avec cette idée, puis on compose avec ce qui va se passer dans les stades». Habib Aouini : «Plus ou moins» «Cette décision a des avantages et des inconvénients. Il faut certes prendre toutes les précautions nécessaires pour assurer le bon déroulement des matches, mais qui pourra garantir qu'il n'y aura pas des supporters visiteurs qui entreront avec les locaux ? Dans ce cas, ça sera une catastrophe en cas où il y aura des dépassements, donc il vaut mieux séparer les supporters adversaires. Je pense qu'il aurait été préférable d'organiser les rencontres normalement et prendre des risques, ou bien se pencher vers le huis-clos et garantir la sécurité des joueurs, des staffs techniques et arbitraux». Mohamed Seddik : «Trop de prudence nuit» «Je crois qu'on est en train de créer un problème qui n'existe pas et qu'il y a trop de suspicion pour rien. Si quelques supporters décident d'envahir le terrain ou de déclencher des bagarres, ils le feront avec ou sans la présence des supporters de l'équipe adverse. Il vaut mieux laisser les gens aller aux stades et vivre pleinement leur passion et je pense, étant moi-même supporter invétéré, qu'il n'y aura pas d'affrontements. S'il y avait des événements semblables à ceux du Caire, comment réagir ? Je pense qu'il aurait été plus intelligent de jouer une journée ordinaire avec les supporters des deux équipes et puis évaluer. Si ça ne marche pas, on continue la saison en huis-clos. Jouer des matches avec uniquement les supporters locaux n'est pas la solution».