Au lendemain de la Conférence internationale d'appui au développement économique, social et durable de la Tunisie, TUNISIA 2020 , le ministre de la Fonction publique et de la gouvernance, Abid Briki et le ministre des Technologies de la communication et de l'économie numérique, Anouar Maarouf ont donné, hier, à Tunis, le coup d'envoi des travaux d'une Conférence internationale sur un plan d'action national relatif à la généralisation de l'administration électronique et du gouvernement ouvert en Tunisie, à l'horizon 2020, sous le titre « SMART GOV 2020 ». Il s'agit de finaliser et de valider un ensemble d'orientations stratégiques et une série de projets concrets visant la généralisation des services administratifs en ligne (via l'Internet), de manière à offrir un service à distance de qualité propre à obtenir la satisfaction des citoyens et des opérateurs économiques, tout en consacrant les principes de la transparence, de la participation citoyenne et de l'obligation de résultats, à travers la mise à la disposition des usagers, citoyens et entreprises, des outils qui leur permettent d'accéder à l'information publique et d'interagir avec le gouvernement (accès aux données publiques, comme celles relatives à l'utilisation des dépenses publiques du budget d'Etat). Les deux ministres ont mis l'accent sur l'importance que le gouvernement porte au volet relatif à la réalisation des projets prévus dans ce plan d'action, car , de nombreux acquis ont été accomplis en matière d'administration électronique en Tunisie, mais beaucoup reste à faire et en premier lieu l'adhésion et la confiance des citoyens dans les services en ligne. Ainsi, le paiement électronique des factures et autres existe, mais il n'est pas très répandu. Le rang de la Tunisie à l'échelle mondiale en matière d'administration électronique est encore en deçà des espérances. Notre pays est classé 72ème en matière d'indicateur global de développement de l'administration électronique, et 43ème en matière d'indicateur global de gouvernement ouvert ou participation électronique permettant aux citoyens et à la société civile d'accéder aux données publiques, dans le respect des données à caractère personnel. Pourtant en 2014, la Tunisie avait obtenu le prix des Nations Unies pour l'évolution dans le domaine de l'open gouvernement ou participation électronique, car elle avait passé du rang 43 en 2012 au rang 33 en 2014, mais elle a de nouveau régressé au 43 è rang en 2016. Les experts ayant présenté les orientations stratégiques et le plan d'action proposés dans le cadre du projet SMART GOV 2020 n'ont pas manqué de mettre en évidence les défis à relever, que ce soit au niveau de la mise en place des équipements et des réseaux informatiques qu'au niveau de la pénétration des supports électroniques permettant aux citoyens de bénéficier des services en ligne, comme la pénétration de l'Internet qui n'est pas encore très développée notamment chez les économiquement faibles et dans les régions intérieures. Aussi, une grande place sera accordée aux applications informatiques s'appuyant sur le téléphone mobile qui est très répandu partout en Tunisie. La Banque africaine de développement (BAD) soutient la réalisation de ce projet par un don spécial.