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... Et les balles étaient réelles !
Enigmes judiciaires
Publié dans Le Temps le 19 - 11 - 2007

Jamila avait quitté le lycée dès l'âge de 15 ans pour se destiner à l'art dramatique.
Avec sa taille fine et élancée et ses yeux en amande, couleur noisette, elle attirait déjà les adolescents de son quartier qui ne cessaient de lui faire la cour.
Zouheïr, son voisin de palier qui était son aîné de trois ans faillit rater son bac à force de passer son temps à lui écrire des poèmes.
Son père était furieux chaque fois que le facteur apportait la lettre envoyée à sa fille par ce jeune épris d'elle, et appelait : Jamila Rabah.
"C'est bon, c'est bon, lui dit-il donnez-la moi, je..."
Pourtant Zouheïr prenait les devants en insistant auprès du facteur pour remettre les lettres à la destinataire en personne et en mains propres.
Hélas, le facteur était à chaque fois court-circuité par Am Rabah qui intercédait, non seulement pour prendre le courrier de sa fille mais aussi pour le lire.
Et à chaque fois c'était la même rengaine. Il allait faire une savonnade à sa fille qui au fond n'était pour rien dans l'histoire.
"Tu es plus belle que la rose, plus rayonnante que le soleil, plus blanche que l'éclat du jour. Tu es un ange qui descend du ciel, un beau matin, annonçant le beau jour. Tu es le bel âge, la beauté et l'amour !...
C'est un vrai poète ce Zouheïr. J'ignorais qu'il avait des contacts avec toi !
Il ferait mieux de s'occuper à préparer son bac au lieu de faire l'imbécile. Je te préviens, de ne plus adresser la parole à ce poète raté !".
La jeune fille était bloquée, elle ne trouvait pas quoi dire, alors qu'elle était impliquée malgré elle.
Et puis, en réfléchissant bien, Zouheïr n'était pas mal. Il n'était pas très beau, mais il était gentil et courtois.
Mais le seul inconvénient était que Zouheïr appartenait à une famille modeste. C'était ce qui expliquait la réticence de son père envers ce garçon, quand bien même, il fût d'un comportement irréprochable.
Jamila ne pouvait rien dire craignant la réaction de son père qui pouvait d'un jour à l'autre lui interdire d'aller à l'institut d'art dramatique et d'expression corporelle qu'elle fréquentait régulièrement depuis qu'elle a quitté le lycée.
Aussi, pour mieux se rapprocher de Jamila, Zouheïr décida-t-il de s'inscrire à l'institut d'art dramatique, en obligeant toutefois son père aux moyens modestes à des frais supplémentaires. Mais celui-ci aimait beaucoup son fils et ne vit aucun inconvénient à l'inscrire à cet institut dans le but de le voir mieux épanouir, surtout qu'il reçut un grand ? Après le divorce de ses parents et manquait d'affection.
Il trouva chez Jamila l'âme sœur et les deux compagnons allaient revivre une belle histoire d'amour.
Il attendait de terminer ses études pour aller demander sa main de ses parents, et en fit part à sa compagne qui accepta l'idée avec beaucoup d'enthousiasme.
Toutefois leur bonheur fut gâché au bout de quelque temps lorsque la jeune fille vint lui annoncer que ses parents voulaient la marier à un richissime.
"Et qu'est-ce que tu as répondu ?", lui dit-il tout ému.
"Je ne peux rien dire, pour le moment, mais je refuserai de toutes mes forces", lui répond la jeune fille de la manière la plus décidée.
Au fil des jours, Jamila, qui avait vingt-deux ans, changea de comportement avec Zouheïr.
Le richissime prétendant s'habitua à venir rendre visite chez-elle plus fréquemment.
Il commença par l'inviter au restaurant, et après une petite hésitation, elle accepta.
Il la prit dans un restaurant de luxe et elle découvrit en lui un homme élégant et courtois.
Leurs sorties au restaurant ou aux spectacles devinrent de plus en plus fréquentes. Et la jeune fille s'habitua petit à petit à un rythme dont elle n'était pas habituée, mais auquel elle prit goût.
Elle finit par s'attacher à son nouveau soupirant au détriment de Zouheïr qui en fut malade.
Il le fut d'autant plus que Jamila ne voulait même plus lui adresser la parole évitant souvent de le rencontrer même à l'institut de théâtre.
Il lui demanda de lui donner une explication, mais elle déclina sa demande. Toutefois, ils préparaient ensemble une pièce de théâtre pour la fin de l'année universitaire et elle était souvent absente aux répétitions.
Le professeur l'obligea d'y assister sous peine de la remplacer. Elle fut donc contrainte de le rencontrer pour les besoins de la cause, trois jours par semaine.
Zouheïr était déçu, mais il fit part d'une grande sagesse. Il ne changea pas de comportement à l'égard de Jamila et ne lui fit montre d'aucune animosité, ni d'aucune réaction négative.
Le jour de la répétition générale, l'inattendu se produisit et ce fut le drame.
Dans une des scènes de la pièce que l'équipe répétait, un jeune homme parmi les acteurs devait à un moment donné tirer sur Jamila en prononçant l'expression.
"Voilà pour le prix de ta trahison !"
Evidemment l'arme devait être chargée à blanc.
Toutefois et au grand étonnement de tous, Jamila s'affaissa par terre et le sang gicla de sa tempe. L'arme était chargée par de vraies balles, et Jamila, foudroyée par une balle dans la tête, passa de vie à trépas.
On appela les secours qui ne purent cependant pas faire grand chose.
Jamila n'était plus qu'un corps inerte et sans vie.
À l'enquête, il s'avéra que l'arme a été changée par une vraie.
Bien entendu, c'était Zouheïr qui fut soupçonné en premier.
Mais, il aimait tellement Jamila qu'il ne pouvait en aucun cas agir de la sorte.
L'enquête révéla également que le professeur de théâtre était épris de Jamila. Il lui en avait même fait part, et insista pour aller voir ses parents afin de leur demander sa main.
C'était ce qui expliquait peut-être ses absences fréquentes de l'institut et ce fut la raison pour laquelle le professeur fut également impliqué dans cette affaire mystérieuse.
C'était un témoin qui révéla cet élément aux enquêteurs.
Cependant ni la culpabilité de Zouheïr ni celle du professeur n'avaient pu être établies de manière tangible et indubitable.


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