Chaque gouvernorat aura droit à 1042 emplois par an dont 42 consacrés aux demandeurs d'emploi ayant des besoins spécifiques et 1000 aux demandeurs ordinaires Les premiers contrats de travail dans le cadre du programme dit « contrat-dignité » seront signés au début du mois d'avril prochain 2017, a indiqué le ministre de la Formation professionnelle et de l'emploi, Imed Hammami, en intervenant lors d'un séminaire organisé, hier, à Tunis, à l'initiative de l'Union tunisienne des jeunes employeurs, en présence de plusieurs jeunes demandeurs d'emploi parmi les diplômés du supérieur, de chefs d'entreprises et de responsables de structures d'encadrement et de soutien dont notamment la Banque tunisienne de solidarité (BTS) et la Compagnie des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT). Le ministre a souligné qu'une vaste campagne d'information sera organisée dès le mois de février 2017 à travers l'ensemble du pays pour faire connaitre le programme « contrat-dignité », lancé par le gouvernement, à travers le ministère de la Formation professionnelle et de l'emploi. Programme visant la création de 50 000 emplois en 2017 et 2018, dans le secteur privé, au profit des jeunes demandeurs d'emploi parmi les diplômés du supérieur, en particulier les diplômés dans les disciplines de faible employabilité, et ce à raison de 25 000 emplois en 2017 et autant en 2018, répartis équitablement entre les 24 gouvernorats du pays, abstraction faite du nombre d'habitants, et sur la base de la parité entre les deux sexes. Ainsi, chaque gouvernorat aura droit à 1042 emplois par an dont 42 consacrés aux demandeurs d'emploi ayant des besoins spécifiques et 1000 aux demandeurs ordinaires. Le bénéficiaire, recruté en tant que travailleur à part entière, et non pas en tant que stagiaire, recevra un salaire d'un montant de 600 dinars net par mois, dont 400 dinars versés par l'Etat 200 dinars payés par l'entreprise privée qui l'emploie. Selon le président de l'Union tunisienne des jeunes employeurs, Chedli Hammas, des contrats de recrutement, dans ce cadre, ont été d'ores et déjà conclus avec certaines grandes entreprises, en attendant l'accord du ministère de la Formation et de la formation professionnelle. Cependant, certains jeunes demandeurs d'emploi diplômés du supérieur présents nous ont fait part de leur crainte que les gouvernorats intérieurs et ceux qui ne disposent pas d'un tissu industriel assez étoffé, en général, n'aient pas la capacité de procurer l'intégralité des 1000 emplois qui leur sont réservés. La rencontre a permis, en outre, de présenter les programmes et les initiatives lancés en vue de promouvoir le travail indépendant en aidant les jeunes promoteurs à s'installer pour leur propre compte, et à créer leurs propres entreprises. Le président de CONECT, Tarak Chérif, a évoqué le programme « thanyati », initié par CONECT et qui a permis à 100 jeunes promoteurs de s'installer pour leur propre compte en 2016, en créant plus de 200 emplois. La BTS compte de son côté enrichir et développer ses programmes de financement des jeunes promoteurs, notamment en faveur des diplômés du supérieur désormais exempts de l'autofinancement. En 2016, la BTS a consenti près de 12 000 prêts. Dans ce même contexte, l'Etat a alloué dans le cadre de son budget général pour 2017, une enveloppe d'un montant de 250 millions dinars pour le financement des nouveaux projets initiés par des jeunes promoteurs. Le ministre qui a mis l'accent sur l'appui et l'encouragement de l'Etat à toute initiative propre à imprimer une dynamique au marché de l'emploi en vue de résorber le chômage des jeunes qui reste, a-t-il dit, un grand problème national dont la solution constitue une priorité nationale et passe par le développement de l'investissement national et étranger, le renforcement du tissu industriel existant et la promotion de la création de nouvelles entreprises.