85% des personnes interrogées ont décrit la situation économique du pays comme étant mauvaise 58% seulement des Tunisiens affirment qu'ils iraient voter lors des prochaines élections municipales Nidaâ Tounes crédité de 17% des intentions de vote devant Ennahdha (9%), le Front Populaire (5%) et Afek Tounes (3%) Plus des deux tiers des Tunisiens (69 %) estiment que le fait de vivre dans un pays économiquement prospère est plus important que de vivre dans un pays doté d'un régime démocratique, selon un récent sondage d'opinion publié par l'International Republican Institute (IRI), une organisation politique américaine informellement liée au Parti républicain.Ce taux est plus élevé que celui enregistré en mai 2016 (64%) et en novembre 2015 (64%). A contrario, 27% seulement pensent que la démocratie est «certainement plus importante » ou «un peu plus importante » que la prospérité économique en décembre 2016 contre 33% en mai 2016 et 34% en novembre 2015. Ces taux laissent croire qu'une majorité de Tunisiens ressentent de plus en plus les effets néfastes de la crise économique et financière que traverse le pays et fait désormais passer «le pain avant la liberté». Le sondage réalisé en décembre dernier auprès d'un échantillon représentatif de 1222 Tunisiens âgé de 18 ans et plus révèle aussi que ces derniers sont très inquiets quant à la situation économique du pays.72% des personnes interrogées estiment que la situation du pays dans son ensemble va dans la mauvaise direction contre 71% en mai 2016 et 83% en novembre 2015 et 48% en février 2014, époque où le gouvernement des technocrates dirigé par Mehdi Jomâa était aux commandes. 21% des sondés pensent que le pays va dans la bonne direction en décembre 2016 contre 25% en mai 2016,13% en novembre 2015 et 47% en février 2014. Le sondage de l'IRI, qui se présente comme étant «un organisme ayant pour mission de soutenir la promotion des libertés politiques et économiques, de la bonne gouvernance et des droits humains à travers le monde », fait également ressortir que 85% des personnes interrogées ont décrit la situation économique du pays comme étant mauvaise tandis que 14% seulement la considèrent bonne (13%) ou très bonne (1%). Municipales : vers un taux d'abstention élevé Parmi les principaux problèmes qui se posent aux yeux des sondés et qu'ils jugent très graves, figurent, dans l'ordre, le chômage (38%), la crise économique et financière (32%), le terrorisme (11%), la corruption (7%) et les conflits politiques nationaux (5%). Selon 32% des sondés, la création d'emploi devrait être en tête des priorités de l'actuel gouvernement, devant l'amélioration du niveau de vie des citoyens (15%), le développement économique et la réforme de l'économie (11%), la création d'opportunités et d'emplois pour les jeunes (10%) et la lutte contre la corruption 7%. Sur un autre plan, 58% seulement des Tunisiens affirment qu'il est «très probable» ou «probable » qu'ils aillent voter lors des prochaines élections municipales et régionales. 39% des sondés déclarent qu'il est «peu probable » ou «non probable» qu'ils aillent voter et 3% ne se prononcent pas à ce sujet. Dans ce même chapitre, 52% des répondants s'attendent à ce que les conseils municipaux et régionaux démocratiquement élus vont conduire à des améliorations de l'économie et des services publiques. S'agissant des intentions de vote pour les partis, Nidaâ Tounes récolte 17% devant Ennahdha (9%), le Front Populaire (5%), Afek Tounes (3%), l'UPL (2%), Machrou Tounes (1%) et Harak Tounes Al-Irada (1%) Interrogés sur le rôle que doit jouer la religion dans le gouvernement et la législation, 17% seulement des sondés estiment que les textes islamiques devraient constituer les fondements de toutes les politiques et législations en décembre 2016 contre 24% en mai 2016 et 20% en juin 2014. 18% pensent que les opinions religieuses ne devraient pas constituer une source de justification d'une politique ou d'une loi. 44% estiment que les principes de l'Islam devraient être pris en considération, mais ne devraient pas constituer la seule considération lorsqu'on élabore des politiques ou des lois alors que 15% affirment que la religion devrait être complètement absente dans la prise de décision gouvernementale. Par ailleurs, 95%des sondés déclarent avoir «beaucoup» ou «assez» de confiance dans l'armée nationale et 3% seulement n'ont pas du tout confiance dans cette institution. En revanche, 51% seulement des Tunisiens affirment avoir confiance dans la police.