Tous ceux qui conduisent leur voiture pour aller au travail ou vaquer à d'autres obligations connaissent le calvaire de la circulation dans la capitale. Le nombre sans cesse croissant des voitures, dopé par les crédits pour voiture populaires, l'exiguïté relative des artères, l'insuffisance des parkings, le désir presque inné de stationner n'importe où, sans respect pour les autres, un certain égoïsme chez nombreux conducteurs peu respectueux du Code de la route font que la circulation en ville est un parcours de combattant. Le problème est que les embouteillages ne se limitent plus aux heures de pointe. Ils sont certes, plus forts en ces moments de convergence. Ils durent, avec une intensité variable tout au long de la journée. Il y a de quoi se demander si on ne finira pas par circuler sur les toits ? Vivement le plan de régulation du trafic automobile dans la ville de Tunis. Il est vrai qu'on nous promet que dans quelques années, le réseau de transport en commun dans le Grand Tunis sera modernisé et rénové. Des extensions des lignes, des stations souterraines, des métros climatisés, des caméras de surveillance verront le jour. Nombreux projets sont prévus par la Société de transport de Tunis. Mais d'ici là on devra apprendre à partager la chaussée sans trop se bousculer. H.B.
Mode d'emploi espagnol L'urbanisation rapide et l'amélioration du niveau de vie des citoyens ont entraîné une augmentation considérable du parc automobile circulant à Tunis. Des problèmes d'embouteillage, de sécurité et de respect de l'environnement se posent. La municipalité de Tunis a engagé une étude de la régulation du trafic automobile qui est à sa troisième tranche. Une convention a été signée hier pour le financement de cette dernière tranche. L'Hôtel de Ville a abrité, hier une cérémonie de signature d'une convention entre la municipalité de Tunis et l'entreprise espagnole Sociedad Ibéria de Constructiones Electricas, S.A. ( SICE ) en présence de S.E. Juan Mamel Cabera, ambassadeur d'Espagne à Tunis. M. Abbès Mohsen, Maire de Tunis, devait rappeler les difficultés rencontrées par les automobilistes lors de la circulation dans les artères de la capitale et l'équation infernale voitures privées et bus qui reste à l'ordre du jour. Comme l'a affirmé, au Temps, Mme Allegui Saïda Directrice de la voierie à la municipalité de Tunis, « le bureau d'études espagnol choisi a déjà réalisé des études similaires pour de grandes villes en Espagne et ailleurs ». Cette étude sera financée par un don du Gouvernement espagnol de 312 .655 euros, environ 500 mille dinars tunisiens. La durée prévisionnelle des travaux est de six mois. Nous sommes à la troisième étape de l'étude du plan de circulation de Tunis. Les deux précédentes étapes ont concerné le diagnostic et le choix des variantes. « C'est la première fois où l'objectif d'économie d'énergie est pris en compte dans le plan de circulation de Tunis », ajoute Mme Allegui Saïda. Les deux premières étapes de l'étude ont été réalisées grâce à un partenariat entre bureaux d'études tunisiens et étrangers. L'étape de la réalisation durera entre Dix huit mois et deux ans. Un poste central de régulation du trafic routier sera construit. L'étude permettra de choisir le matériel et d'aménager les carrefours. L'étude permettra de trouver des solutions aux croisements et d'aménager les feux. Soixante deux caméras seront rattachées à soixante deux écrans de télévision. Trois cents croisements seront liés au système central au lieu de 140 actuellement.