Selon l'Institut National de la Statistique (INS), le taux de croissance s'est situé selon les premières estimations autour de 1%, soit en légère baisse par rapport à l'année 2015 où l'année s'est clôturée avec un niveau d'accroissement du PIB de 1.1%. Un écart à la baisse de 0.5 point de pourcentage est ainsi constaté entre les prévisions initiales de croissance, soit 1.5%. La ventilation de la croissance par secteur d'activité fait montre d'une chute considérable de 8.1% de la valeur ajoutée du secteur de l'agriculture et de la pêche contre une valeur ajoutée en hausse de 12.5% en 2015. La chute du secteur primaire, a eu un impact très important sur le niveau de la croissance économique étant donné que le PIB (Produit Intérieur Brut) hors agriculture se situe à 2% selon les indicateurs publiés par l'INS. Outre le secteur agricole et de la pêche la production des industries non manufacturières a poursuit son repli même si à un rythme moins important que celui enregistré une année auparavant. Hausse de 2.7% de la VA des services marchands Côté hausse, une légère amélioration de la production des industries manufacturières a été enregistrée passant de 0.4% à 0.9%. Une reprise importante a été toutefois observée dans la valeur ajoutée des services marchands soit une croissance de 2.7% en 2016 contre une baisse de 0.6% une année auparavant. A souligner que les services marchands sont par définition les services payants et contrairement aux services non marchands qui sont des services rendus par les administrations publiques. Ainsi le taux de croissance enregistrée en 2016 est très infime ne répond guère aux objectifs socio-économiques fixés par le gouvernement Chahed et les sept gouvernements n'ont pu atténuer ni venir à bout de la réduction des disparités régionales et particulièrement la résorption du taux de chômage. D'ailleurs et selon la dernière enquête réalisée par l'INS sur le marché de l'emploi, le nombre de chômeurs estimé pour le quatrième trimestre 2016 s'établit à 632.5 mille de la totalité de la population active, soit un taux de chômage de 15.5%, et ce, contre 630 milles chômeurs pour le troisième trimestre 2016 et un taux de chômage de 15.5%. Le nombre de diplômés chômeurs de l'enseignement supérieur s'élève à 262.4 mille au quatrième trimestre 2016 et à 267.7 milles au troisième trimestre 2016, ce qui correspond respectivement aux taux de chômage de 31.6% et de 31.9%. Avec un niveau de croissance aussi malingre de 1%, de quelle répartition de richesse peut-on parler ? Une vérité qui lapalisse !