L'association Ciné Maghreb organise du 4 au 8 avril la 6e édition du Festival maghrébin du film d'Oujda sous le signe « la culture, une locomotive de développement ». Y participeront les cinq pays maghrébins, et verra la présence de grandes stars du cinéma, des critiques, des journalistes et d'imminents hommes de lettres. L'association projette durant cette édition qui portera le nom du réalisateur marocain feu Abderrahman El Masbahi de consolider et de fructifier le rang déjà acquis par le festival durant toutes les éditions passées, optant ainsi de faire d'Oujda un lieu de pèlerinage pour les cinéastes et un lieu de tourisme pour les maghrébins, par excellence.Le programme de cette édition se déroulera en continu, durant cinq jours qui verront la projection de plusieurs films.Le jury de cette 6e édition sera présidé par l'écrivain marocain Nourredine Affaya. Il se compose du réalisateur tunisien Abdellatif Benammar et les réalisatrices algérienne Mina Kassar et mauritanienne, Meryem Benbirouk, outre les critiques, Qais Kassem (Irak) et Ibrahim El Aris (Liban). Le festival rendra hommage à plusieurs figures marocaines et étrangères dont l'actrice marocaine, Amina Rachid, l'Egyptien Ahmed Wafiq, la Tunisienne Dorra Zerrouk et le Marocain Mohammed Boubakrat. Signalons que l'acteur Tunisien Ghanem Zrelli a remporté l'année dernière le prix du meilleur rôle masculin, pour son rôle dans le film « Aziz Rouhou » de la réalisatrice Sonia Chamkhi. Fondé en 2010, le Festival maghrébin du film est devenu l'un des événements les plus médiatisés au Maghreb.La plus haute distinction du festival est la Palme d'Or, à laquelle s'ajoutent les non moins prestigieux Grand prix et prix du jury K. B. Mahdia, la ville d'adoption de l'artiste architecte Silvia Fritz Anhalt "J'ai été subjuguée par la beauté de la Tunisie et l'hospitalité de son peuple au point que j'y suis revenu régulièrement depuis trois décennies avant de décider de vendre mes biens en Autriche et de m'établir définitivement en Tunisie", l'artiste et architecte autrichienne Sylvia Fritz Anhalt ne tarit pas d'éloges sur sa ville d'adoption dans un entretien accordé jeudi au correspondant de l'agence TAP. "Je suis tombée amoureuse de l'architecture arabe, du mode de vie des Tunisiens et de l'ambiance sociale conviviale qui lie les musulmans, ce qui m'a incité à me convertir à la religion musulmane", a-t-elle souligné à l'ouverture de son exposition de peinture dans un des hôtels de la ville de Mahdia. Sylvia a regroupé dans cette exposition, à laquelle a assisté l'ambassadeur d'Autriche en Tunisie, certains de ses tableaux représentant les paysages urbains des villes de Seliana, Monastir, Kairouan et Mahdia et autres contrées de la Tunisie. Elle vient d'acquérir une maison dans la médina de Mahdia à Borj Rais pour constituer une association active dans le domaine de la sauvegarde de Mahdia et son patrimoine financée par les revenus de la vente de ses tableaux. Sylivia Anhalt compte organiser une exposition plus imposante au mois de mai prochain. De son côté, l'ambassadeur d'Autriche en Tunisie, Herbert Krauss, a souligné à l'agence TAP, que cette exposition "est un pas vers la consolidation de la coopération culturelle entre l'Autriche et la Tunisie", indiquant que d'autres domaines ont besoin d'être soutenus, notamment le tourisme et la coopération entre les institutions universitaires. "Plusieurs indicateurs confirment la progression de la coopération bilatérale, dont la croissance du nombre des touristes autrichiens en Tunisie", s'est-il félicité. Le diplomate autrichien a souligné que la Tunisie "est un pays à vocation touristique grâce à son patrimoine historique, à la beauté de ses paysages naturels et la variété de son produit touristique", soulignant la nécessité de consentir plus d'efforts pour promouvoir cette destination. Rétrospective "Gmach, 50 ans de Peinture" La Galerie Alexandre Roubtzoff du 11 au 26 mars 2017 une rétrospective "Gmach, 50 ans de Peinture" à la mémoire du célèbre peintre Sadok Gmach né en 1940 à Tunis. Le peintre a participé à diverses expositions en Tunisie et à l'étranger depuis 1956. Il a eu des expositions personnelles à Tunis, Genève, Berlin, Francfort, Munich... Il a participé à la formation des groupes artistiques à Tunis: groupe des six en 1964, 11 jeunes peintres en 1964 et groupe 70 en 1968. Selon Nomen Gmach et Fateh Ben Ameur, auteurs du livre "Sadok Gmach: Cinquante Ans et Plus" publié par le ministère des affaires culturelles, Sadok Gmach n'a cessé de méditer sur la figure humaine, ses formes, ses lignes, ses couleurs et l'imaginaire sur lequel elle s'ouvre. Quand, dans l'atelier de la rue du Caire, ses compagnons Nejib Belkhodja et Lotfi Larnaout, se sont aventurés dans les méandres de l'abstraction, il est demeuré fidèle à sa quête d'une figure idéale. D'emblée, celle-ci s'est désignée stylisée, dans le sens d'épurée, allégée, inscrite dans la planéité et s'affranchissant volontairement de toute sémantique frontale. A travers plus de cinquante années d'activité créatrice ininterrompues, l'œuvre de Sadok Gmach est marquée par les indices d'une quête, d'un univers figuratif sans cesse renouvelé: un univers qui s'ouvre sans horizon, un univers où l'œil du peintre évolue dans des "non-lieux". En effet, selon les auteurs, ces figures s'inscrivent souvent, et particulièrement dans ses œuvres les plus récentes, à travers un entrelacs de formes géométriques uniformes et quasi-abstraites. Dynamiques, ces dernières s'inscrivent tels des cadres où la figure vient se griffer jouant tours et détours. Quant à la couleur pour Sadok Gmach, elle n'est plus adjective mais sujet. Couleur vécue et vivante, c'est à dire active. C'est à travers elle, et par la méditation de la figure, que l'œuvre se construit faisant de sa peinture un champ sensoriel et mental où se jouent le conscient et l'inconscient. Chaque tableau se veut le lieu de rencontres hautement sensibilisées, esthétisées, de soi et du monde. Sadok Gmach a développé une iconographie très particulière. Sa manière de composer l'espace à travers les formes, les figures, les couleurs et les signes est reprise dans des structures renouvelées gardant constamment une même essence. Cette constante le définit subjectivement et objectivement faisant de ses œuvres des lieux dépassant rarement les trois plans, ou les trois paliers, des lieux où se jouent et se déjouent le dynamisme et la fixité. L'exposition se veut une sorte d'immersion dans cinquante années d'expérimentations, d'interrogations, de remise en question. Rien qu'un demi-siècle, un chemin de vie, un fragment d'une histoire, celle d'un homme témoin d'un temps, témoin de son temps. A son image, ses figures continuent à interpeler et à rappeler l'étrange parcours de leur continuelle présence.