Lors de la 2è Rencontre de South Med CV pour la mobilité et le renforcement des capacités, qui a été organisée du 28 mars au 01 avril, à Sidi Thabet, par la Fondation INTERARTS et l'Association BAC ART CENTER, nous avons abordé Toni Cots, coordinateur du projet South Med CV qui nous a parlé de son organisation et du projet méditerranéen en général. Entretien. Le Temps : Pourriez-vous nous présenter votre projet ? Toni Cots : Le projet s'appelle SOUTH MED CV, c'est-à-dire la valeur publique de la culture dans les pays du sud méditerranéen. C'est un projet accordé et financé par la Communauté européenne et qui a plusieurs partenaires. Quels sont les partenaires du projet? Ce sont les associations BAC art Center de Tunisie, l'Association Khayel for Art and Education du Liban, NCCA de Jordanie, Gudran d'Egypte et la Commission Allemande de l'UNESCO, et puis il y a INTERARTS en Espagne qui est le coordinateur de tout le projet et que je représente personnellement. Les pays concernés par notre projet sont la Tunisie, l'Egypte, la Jordanie, le Maroc, l'Algérie, le Liban et Palestine. En fait, qu'est-ce que INTERARTS ? INTERARTS est une organisation espagnole à but non lucratif à vocation culturelle à l'échelle internationale ayant pour objectif de soutenir les projets des politiques culturelles, de contribuer aux processus de développement humain à travers le secteur culturel et de faciliter le transfert de connaissances et d'information dans le domaine de la culture. Interarts travaille en collaboration avec les associations que je viens d'indiquer. Comment procédez-vous pour trouver les projets ? Moyennant des appels à projets, nous recevons différentes candidatures de différentes associations des pays méditerranéens. Le premier appel a été fait en août 2015, le deuxième en septembre 2016 ; le résultat était bon : du premier appel, nous avons choisi 19 projets auxquels on a accordé environ 5000 euros, et pour le second appel 22 projets ont été retenus auxquels nous avons plus d'UN MILLION d'euros à proposer. Quels sont les critères adoptés pour choisir un projet ? En général, tout projet doit avoir comme objectif de contribuer à renforcer le rôle de la culture au niveau local, national et régional, en collaboration avec d'autres intervenants dans le domaine public. Et puis, il doit viser à renforcer les capacités institutionnelles et administratives des opérateurs culturels et des organisations artistiques et à promouvoir leur visibilité et leur rôle dans l'espace public à l'échelle locale, nationale et régionale. Une idée sur les différents projets Disons d'abord que le plus important pour ces projets, c'est qu'ils doivent donner une valeur à la culture méditerranéenne. Ensuite, tous les projets fonctionnent à l'échelle locale ou en collaboration avec d'autres projets nationaux ou internationaux. Ils peuvent avoir des accords de partenariats avec des organismes ou des associations à caractère culturel... ils peuvent collaborer également avec d'autres secteurs de la société (citoyenneté, droits de l'homme, environnement, éducation...) Le travail au sein de ces projets ne doit avoir un but lucratif : c'est l'esprit bénévolat qui gère ces projets. Comment évaluez-vous les projets retenus en Tunisie ? C'est très intéressant ce qui se passe en Tunisie. Les projets ne sont pas installés seulement dans les zones urbaines, mais ils sont localisés aussi dans les zones rurales, et sont destinés aux régions défavorisées, ce qui est très important ! On trouve également des projets qui travaillent sur la question du développement urbain, d'autres dans le domaine artistique. Tous ces projets sont sur la bonne voie ! Vos projets d'avenir ? En effet, nous avons encore des choses importantes à faire. Des conférences internationales sont envisagées dans le sud de la Méditerranée ; la prochaine sera à Amman (Jordanie), une autre au Nord aura lieu à Bruxelles. On va également publier un livre ici en Tunisie qui présente toutes les activités de notre projet dans chacun des pays collaborateurs.