Avec quinze soirées à l'affiche, le club dirigé par Mouaouia Gharbi parvient à proposer un programme des plus diversifiés, malgré la modestie des moyens. Avec pour objectif d'oeuvrer dans la proximité et participer à l'action culturelle du mois saint. Des soirées consacrées à Saliha, Ali Riahi et Abdelwahab et aussi des rendez-vous avec Yasser Jradi et les différents clubs actifs à l'ombre tutélaire de Tahar Haddad. Comme pour chaque mois de Ramadan, les initiatives se multiplient dans la médina de Tunis, avec plusieurs centres culturels qui proposent des programmes artistiques pour meubler les longues veillées du mois saint. C'est ainsi que simultanément au festival de la médina, la Rachidia, la Slimania, la Maison de la poésie et le Club Tahar Haddad mettent la dernière main à leurs programmes qui comptent des soirées pour l'essentiel musicales mais aussi tournées vers les autres arts. C'est le club Tahar Haddad qui dans un remarquable souci d'équilibre, propose un programme des plus riches et ouverts. "Carrefour des civilisations" avec Salah Jabeur Quinze soirées seront ainsi proposées par le club culturel dirigé par Mouaouia Gharbi et devraient avoir lieu du 1er au 21 juin. L'inauguration de ce cycle aura lieu autour d'une exposition du photographe Salah Jabeur qui montrera des oeuvres sur la Tunisie sous le titre "Carrefour des civilisations". L'exposition se poursuivra durant tout le mois et sera la colonne vertébrale de l'effort du club qui, pour ce qui est des arts de l'image, organisera aussi la traditionnelle soirée des cinéastes amateurs. C'est la musique qui se taille la part du lion dans ce programme, comme le veut la tradition du mois de Ramadan. Toutefois, plusieurs soirées seront consacrées à la poésie ou au théâtre. Ainsi, une soirée aura pour th-me la nuit et une autre donnera la parole à plusieurs voix poétiques. De même, l'Association "Femmes et mémoire" rendra hommage aux pionnières du théâtre en Tunisie à travers une table-ronde et aussi avec une projection du film "Cafichanta" de Hichem Ben Ammar. Par ailleurs, le club accueillera aussi quelques représentations du festival de la médina. En règle générale, ce programme de proximité nous démontre comment faire avec un budget des plus limités pour produire un cycle riche et varié. Malouf, Brassens et Abdelwahab Côté musique, les jeux seront tout à fait ouverts avec un bouquet d'influences et aussi une grande diversité dans les choix des artistes. Le club de malouf officiant au sein de l'institution sera présent avec son récital annuel, sous la direction du maestro Fathi Zghonda. Les amateurs de malouf pourront ainsi retrouver les jeunes pousses et les artistes confirmés qui, depuis des décennies pour certains, répètent au club Tahar Haddad. D'autre part, Abbès Mokadem sera aussi de la partie avec son inspiration si particulière et son extraordinaire faculté à interpréter le répertoire du grand Mohamed Abdelwahab. Une grande soirée sera consacrée à Ali Riahi avec Sabeur Ahmed qui reprendra les classiques de cet artiste tunisien de légende. Dans un autre registre, une soirée jeunes et une autre avec l'artiste Yasser Jradi sont également au programme et ciblent un autre public, soulignant la vocation du club d'être ouvert à tous. En ce sens, Mahmoud Abdennebi donnera une soirée consacrée aux chansons de Georges Brassens et devrait avec sa verve habituelle faire l'étalage de ses grandes capacités vocales. Depuis des années, Abdennebi a rendu des hommages à Brel et d'autres chanteurs et poètes francophones et le voici qui aborde maintenant le répertoire de Brassens. Un joli spectacle en perspective! Telles sont les principales articulations du mois de Ramadan au club Tahar Haddad qui se place résolument dans un esprit de diversité et de proximité.