Après l'invasion de la peste des petits ruminants durant le mois d'Août de l'année dernière, tout juste avant l'Aid al Kebir, dans plusieurs régions et notamment dans le gouvernorat de Bizerte, un nouveau foyer épidémique de fièvre aphteuse a été découvert dans la même région il y a quelques jours. Cette épidémie a été détectée dans la région de Bizerte sud. Les analyses effectuées par l'Institut de recherche vétérinaire sur des prélèvements du sang, effectués sur les bovins, confirment l'existence de la maladie de stéréotype A. Les analyses ont révélé en fait l'existence de 22 cas suspects qui ont été abattu dont 17 cas confirmés, avec un taux de morbidité apparente de 77,27 %. On rappelle que cette maladie touche les bovins, les porcs mais aussi les petits ruminants à savoir les moutons et les chèvres. Cette épidémie dont les symptômes consistent principalement à des aphtes au niveau de la bouche et de la fièvre, n'est heureusement pas une zoonose, c'est-à-dire ne passe pas directement à l'homme. En effet, l'animal produit beaucoup de salive et a du mal à se nourrir à cause des douleurs provoquées par les ulcérations et les lésions de la bouche, et il y a une baisse de production du lait. Ce qui est rassurant c'est que cette épizootie, malgré sa grande contagiosité inter-animale, n'a rien d'alarmant concernant la contagion à l'égard de l'être humain. La cause principale de l'apparition de l'épidémie étant l'introduction dans le pays de nouveaux animaux vivants, un mouvement illégal d'animaux. Le ministère de l'Agriculture a ainsi pris des mesures de contrôle, à savoir : - L'activation des unités de crise nationales et régionales, - Le règlement administratif déclarant l'infection, - La vaccination périmocale, Un vaccin trivalent est disponible. La campagne de vaccination contre la fièvre aphteuse existe depuis février 2017. Cinq campagnes de vaccination ont été appliquées depuis 2014. La dernière campagne s'est achevée en novembre 2016. Le 24 avril 2017, quatre bovins d'origine inconnue et portant des marques d'identification étrangères ont été introduits. Dernièrement des mouvements d'animaux transfrontaliers illégaux ont été enregistrés. Certes, le ministère de l'Agriculture a pris des mesures sanitaires pour localiser l'épidémie et limiter sa propagation, mais ces mesures ne sont pas suffisantes si on n'applique pas des précautions préventives qui consistent surtout dans le contrôle de l'introduction des animaux sur le territoire national. Tous ces dépassements et l'absence de contrôle affecte aussi bien le côté sanitaire que le côté économique du pays, qui ne cesse de se dégrader jour après jour...