Recevant hier une délégation du parlement africain, les membres de la commission parlementaire de la femme, de la famille, de l'enfance et des personnes âgées ont pressé le gouvernement tunisien à ratifier le Protocole de Maputo. En visite du 3 au 7 juillet courant à Tunis, les membres de la délégation parlementaire africaine ont souligné que la Tunisie en tant que pays exemplaire en matière des droits de la femme à l'échelle du continent nord-africain est appelé à ratifier le protocole de Maputo. Adopté par la plupart des pays membre de l'Union Africaine, ce protocole vient défendre les droits de la femme notamment en matière de lutte contre la violence basée sur le genre, d'égalité entre les sexes et de santé reproductive. Dans le cadre de cette visite, la délégation africaine envisage de rencontrer la société civile et les représentants des ministères des affaires étrangères, de la justice et de la femme, et ce, dans l'objectif de promouvoir le protocole de Maputo et d'échanger les expériences en matière des dispositifs législatifs dans le domaine des droits de la femme. Cette délégation est présidée par un membre du parlement africain à Djibouti, Bilil Hasna et est composée par quatre autres membres représentant le Togo, le Rwanda, le Cameroun et la République de Burundi. Adopté le 11 juillet 2013 par la 2ème session ordinaire de la Conférence de l'Organisation de l'Unité Africaine à Maputo (Mozambique), le protocole de Maputo ou protocole à la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique vise à mettre un terme aux discriminations et aux violences faites aux femmes. Le protocole de Maputo vient compléter la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples. Il énonce un certain nombre de droits humains dont notamment l'alimentation, la santé, l'éducation, la dignité, la paix. La Charte a été adoptée le 27 juin 1981 à Nairobi lors de la 18ème Conférence de l'Organisation de l'Unité Africaine. Elle est entrée en vigueur le 21 octobre 1986. Elle s'inspire de la Charte de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), de la Charte des Nations-Unies, et de la Déclaration universelle des droits de l'Homme.