Le président de la République Béji Caïd Essebsi a appelé hier, lors de la célébration de la Journée du savoir au Palais de Carthage, à «plus d'audace» dans la réforme de l'Education et du système de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. «Etre au diapason des dernières nouveautés mondiales permettra à la Tunisie d'adopter des politiques plus efficaces à mêmes de réhabiliter l'éducation et l'enseignement et d'instaurer une approche scientifique globale qui relie l'éducation, l'enseignement supérieur, la formation professionnelle et les besoins d'un développement économique équitable», a-t-il encore plaidé. Les établissements éducatifs sont appelés, a-t-il ajouté, à développer le potentiel de l'élève et sa capacité de penser, de créer et de s'ouvrir sur le monde, les sciences et les cultures «au lieu de l'apprentissage anarchique et du bourrage de crâne». Le président de la République a en outre insisté sur l'impératif de préserver et promouvoir davantage -dans la réforme du système éducatif- le principe de l'égalité des chances offert par l'école publique gratuite et moderne, afin que l'enseignement privé lui soit «un complément et non une alternative». «L'économie du savoir et la compétition sur l'intelligence sont aujourd'hui les moteurs de la puissance dans le monde. Elles sont liées à la capacité d'un Etat à réhabiliter son système éducatif et à s'ouvrir sur le monde pour acquérir de l'expérience, former les compétences et les encourager à revenir au pays pour participer à la bataille pour le développement», a-t-il souligné. Béji Caïd Essebsi a par ailleurs insisté sur la réhabilitation des écoles dans toutes les régions, considérant «inacceptable et injuste que certains de nos enfants manquent aujourd'hui d'eau potable dans les établissements scolaires, ou souffrent encore de l'inexistence de moyens de transport ou de la qualité de service dans les pensionnats et les foyers universitaires». Le ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, également ministre de l'Education par intérim, a pour sa part indiqué que les participants au dialogue national sur la réforme de l'Education et de l'enseignement supérieur sont unanimes quant à la nécessité d'améliorer la qualité de l'enseignement, un objectif qui nécessite, d'après lui, d'élever la place de l'enseignant et de l'éducateur dans la société et de perfectionner son niveau cognitif et pédagogique.