" Islam et émancipation de la femme : le combat du cheikh réformiste Salem Ben Hamida " est le dernier ouvrage publié ces derniers jours par le journaliste , Sahraoui Gamaoun (rédacteur en chef à l'Agence Tunis Afrique presse) dans lequel il relate et analyse le processus d'émancipation de la femme en Tunisie depuis le début du siècle dernier jusqu'à la promulgation au lendemain de l'indépendance, du Code du statut personnel (CSP), le 13 aout 1956. Le livre tente de brosser le portrait de Cheikh Salem Ben Hamida , un des pionniers du mouvement de la réforme sociale et du combat de libération de la femme en Tunisie. Il reconstitue, dans ce contexte, le rôle d'avant-garde joué, dans les années trente du siècle dernier, par cet éminent penseur, à la fois Zeitounien et libéral, attaché à consacrer dans les faits l'accès des femmes à l'instruction comme première étape d'un processus qui aboutira à briser le carcan assujettissant les femmes durant des siècles de décadence. A travers ses 175 pages de taille moyenne, le livre met en valeur la fermeté d'âme, la droiture et le courage exemplaire d'un intellectuel qui ne pouvait dissocier sa vie de ses idées. Avant les autres, il a tenu à scolariser ses filles qui furent parmi les premières bachelières du pays et plus tard parmi les premières diplômées des universités. Il apporta un soutien sans faille à son élève et disciple, Tahar Haddad, victime d'une cabale montée à l'époque par les ultraconservateurs de la Zitouna. A travers une recherche documentaire et une collecte d'une série de témoignages, l'auteur a tenté de mettre en lumière les dimensions essentielles de la personnalité de Salem Ben Hamida en même temps philosophe, mystique, nationaliste, syndicaliste et libéral. L'auteur a, d'autre part, cherché à expliquer dans son ouvrage pourquoi les idées de Tahar Haddad, disciple de Salem Ben Hamida ont connu un fort impact tandis que celles de son maître à penser sont restées en retrait ? . Le débat médiatique autour du livre-choc de Tahar Haddad "Notre femme, la législation islamique et la société ", publié en 1930, a sans doute relégué au second plan " Ezzahriyete " de Salem Ben Hamida, livre écrit pourtant deux ans avant celui de Tahar Haddad, et dont le contenu est un plaidoyer pour la nécessaire libération de la femme, une cause pour laquelle le cheikh réformateur a consacré toute sa vie et son énergie. Le livre, souligne en guise de conclusion, le rôle précurseur joué par la Tunisie qui a pu, grâce à ces réformateurs avancer sur le voie d'un modèle social d'avant- garde, adapté au monde contemporain en promulguant, au lendemain de l'indépendance, un code progressiste du statut personnel qui reste encore unique en son genre dans le monde arabo- islamique, rendant ainsi irréversible le processus d'émancipation féminine. A noter que l'auteur avait publié son premier ouvrage en 2012 intitulé " le mouvement réformiste et moderniste en Tunisie ". En 2014, il a publié son deuxième livre intitulé " Femmes leaders dans la civilisation arabo-islamique : de Kairouan à Bagdad ". En 2016, il a publié un livre intitulé " Agence Tunisie Afrique Presse : Pour une information objective et pluraliste ", et ce a l'occasion de la célébration du 55 éme anniversaire de l'agence Tap. Le livre a été traduit vers le français par trois anciens rédacteurs en chef retraités de l'agence et publié la même année. 4ème Session de l'Ecole de l'acteur du Théâtre national tunisien L'Ecole de l'acteur a été fondée en 2014 au sein du Théâtre national tunisien sous la direction de Fadhel Jaïbi pour former des acteurs professionnels. L'Ecole de l'Acteur propose une formation pratique sous forme d'ateliers dirigés par des professionnels et des universitaires de renom : Fadhel Jaïbi , Jalila Baccar, Kays Rostom, Fethi Akkari, Imen Smaoui, Saloua Ben Salah, Ikbal Zalila et Moez Safta. Ouverte sur les pratiques théâtrales venues d'ailleurs, l'Ecole de l'Acteur invite régulièrement des intervenants étrangers. La formation dure 9 mois d'octobre à juin à raison de 35 heures/semaine du lundi au vendredi. Au bout de la période de formation, les élèves admis au concours de sortie sont recrutés pour une année renouvelable de création et de distribution de spectacles professionnels au sein de la troupe du Jeune théâtre national(JTN). Les stagiaires de la première promotion ont travaillé dans les pièces théâtrales « Violence(s) » de Jalila Baccar et Fadhel Jaïbi , « Bis... » de Sonya Zarg Ayouna et « Fenêtres sur... » de Raja Ben Ammar. Et ceux de la deuxième promotion ont travaillé dans les pièces théâtrales « Dès que je t'ai vu » de Salah Felah et « Ivresse des profondeurs » de Imen Smaoui.