Lors d'un point de presse tenu, hier, au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens, le président de l'Université de Tunis, Hamid Ben Aziza, a estimé que l'affaire judiciaire intentée contre lui et contre le directeur et le secrétaire général de l'Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales par une enseignante assistante à cet établissement universitaire est une affaire fabriquée de toutes pièces et fomentée sous l'instigation de parties extérieures dans le but de déstabiliser et de diviser l'Université tunisienne pour mieux la dominer. Il a dit qu'il avait espéré voir l'autorité de tutelle représentée par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique adopter sa position et celle de ses deux collègues et charger un avocat pour les défendre du fait qu'ils représentent l'administration, comme il lui avait été demandé par le biais d'une correspondance administrative, le 19 septembre, ce qui n'a pas été le cas. Le ministère de tutelle a observé la neutralité, et publié le 20 septembre un communiqué dans lequel il a affirmé qu'il n'a aucun rapport ni direct ni indirect avec cette affaire relevant de la police et de la justice et déploré le recours à la justice dans des différends internes entre universitaires. En réponse aux demandes d'éclaircissement des journalistes, concernant notamment les réserves à propos de l'examen de l'affaire par la police et la justice, le président de l'Université de Tunis a indiqué que ses collègues et lui même ont exprimé leurs réserves à propos de leur convocation pour interrogatoire de la part de la sous direction des affaires criminelles d'El Gorjani mais qu'ils étaient disposés à témoigner directement auprès du juge d'instruction. L'affaire consiste en une plainte déposée par une assistante à l'Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales de Tunis contre le président de l'Université de Tunis et le directeur et le secrétaire général de l'établissement mentionné « pour non application d'une décision du procureur de la République et autres faits », d'après le communiqué du ministère, et pour faux, usage de faux et détérioration de la voiture particulière de la plaignante, selon le président de l'Université de Tunis.