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La Tunisie s'insurge et demande réparation
Publié dans Le Temps le 07 - 12 - 2017

- Un vote orienté, lors de la réunion des ministres des Finances de l'Union européenne (UE) a permis de classer la Tunisie en tant que paradis fiscal, alors que le pays s'attendait à davantage de coopération de l'UE, partenaire éternel et qui aide à la réussite de la transsition démocratique.
Pourtant, il faut dire que ce petit pays d'Afrique du nord dérange certaines économies européennes qui voient de nombreuses de leurs entreprises plier bagage et chercher d'autres horizons plus prometteurs.
La Tunisie a consenti des incitations fiscales pour les entreprises qui veulent s'installer dans le pays, et ce en vue dynamiser l'emploi, première source de préoccupation, et d'agrandir son tissu économiques.
La question a préoccupé les députés de l'Assemblée des représentants du peuple dont plusieurs, parmi lesquels Zouheir Rajbi ont souligné, hier, que «l'inscription par l'Union européenne (UE) de la Tunisie sur la liste noire des paradis fiscaux impactera l'environnement financier et de l'investissement dans le pays, ce qui nécessite un mouvement diplomatique urgent pour trouver une solution à ce sujet».
Accords suspendus
L'UE a classé la Tunisie sur une liste «noire» comprenant 17 paradis fiscaux situés hors de l'UE et ce, l'après-midi du démarrage de la discussion du projet de la loi de finances pour 2018 par l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), en présence du ministre des finances Ridha Chalghoum.
A part la Tunisie, la liste comprend les pays suivants: Bahreïn, Barbade, Corée du Sud, Emirats Arabes Unis, Grenade, Guam, Iles Marshall, Macao, Mongolie, Namibie, les Palaos, Panama, les Samoa américaines, Sainte Lucie, Trinidad et Tobago.
Rajbi a ajouté que «le Maroc est sorti de la liste noire pour être classé sur la liste grise», indiquant que les accords de la Tunisie avec l'UE sont «considérés suspendus», selon ses dires.
Il a mis en garde contre des mesures répressives que l'Organisation mondiale du commerce (OMC) prendrait contre la Tunisie après sa décision de revoir les tarifs fiscaux sur les produits importés de la Turquie, surtout que l'Accord de libre-échange entre la Tunisie et la Turquie a pris fin depuis 2004 après son application pendant neuf ans.
Et le député d'ajouter que la Turquie a été auprès de la Tunisie dans les moments difficiles après la Révolution (17 décembre 2010-14 janvier 2011) en présentant des aides et des équipements militaires et qu'il incombe à la Tunisie d'interagir avec ses partenaires de manière «équitable».
Une image négative du pays
De son côté, l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA) a souligné, hier, que la décision de l'Union européenne (UE) a des impacts «très négatifs» sur les relations tuniso-européennes et «la réputation de la Tunisie» et que «le gouvernement doit intervenir d'urgence».
L'organisation patronale a exprimé, dans un communiqué, publié, hier, après le classement de la Tunisie par l'UE sur la liste noire des 17 paradis fiscaux, son profond étonnement de la décision des ministres des Finances des pays de l'UE, faisant remarquer que «la décision nuira à l'image de la Tunisie en dépit de la réussite de la transition démocratique, à l'investissement étranger et à sa note souveraine».
L'UTICA a mis l'accent sur la nécessité de révéler tous les tenants et aboutissants ayant entraîné la prise d'une telle décision, appelant le gouvernement tunisien à entreprendre d'urgence les pas nécessaires pour reprendre le dialogue avec l'UE sur la question et de recourir aux moyens à même de réparer la situation.
Comment recoller le pot cassé ?
Explications peu convaincante du représentant de l'Union européenne en Tunisie qui a affirmé a dit avoir «travaillé jusqu'au bout pour que les 28 ministres des finances de l'Union Européenne (UE), réunis mardi à Bruxelles, n'inscrivent pas la Tunisie sur une liste noire de 17 pays considérés comme des paradis fiscaux», Patrice Bergamini, Ambassadeur de l'UE en Tunisie.
Il a déclaré, hier : «Aurait-on pu travailler plus rapidement et est ce qu'une meilleure coordination entre les autorités tunisiennes et les services de l'UE, auraient pu empêcher de mettre la Tunisie sur la liste des 17 derniers pays qui n'ont pas donné des éléments de réponse dans les délais fixés (17 novembre 2017)», s'est interrogé le diplomate, qualifiant cette situation de «regrettable».
Dans une déclaration à la Radio nationale tunisienne, il a estimé que les choses vont changer, d'autant plus que la Tunisie est appelée à apporter des éléments de réponse qui concernent ces deux points précis, à savoir la transparence fiscale et l'équité fiscale.
«Nous avons déjà un plan de sortie de crise», a indiqué Bergamini, annonçant qu'i il s'entretiendra, ce matin, avec le Chef du gouvernement Youssef Chahed et convoquera, la même matinée, ses collègues les 28 ambassadeurs des pays de l'UE, pour discuter des moyens à même de «corriger cette situation».
«L'après-midi, je m'entretiendrai avec le ministre tunisien des Finances Ridha Chalghoum sur les moyens à même de permettre à la Tunisie de réparer cette situation», a-t-il dit, ajoutant que cette liste peut être modifiée. «Les ministres de l'UE devront se réunir le 23 janvier 2018», a-t-il encore fait savoir.
Malgré les engagement de la Tunisie
Pour le diplomate européen, «la Tunisie devrait être parmi les pays qui se sont engagés à travailler selon des critères internationaux visant à garantir la transparence». «Il manque encore des éléments de réponses à ces deux points que sont la transparence fiscale et l'équité fiscale et la Tunisie devrait faire partie des 47 pays qui ont pris des engagements concernant la garantie de la transparence et la lutte contre l'évasion fiscale», a-t-il précisé.
A rappeler que la Tunisie a exprimé, mardi, son refus de « toute interférence dans sa politique fiscale de la part de qui que ce soit», tout en assurant qu'elle ne «sera en aucune façon, un paradis fiscal».
Une source gouvernementale a déclaré, à l'agence TAP, que la Tunisie a reçu une demande faite par l'Union Européenne (UE), de suspendre les avantages fiscaux accordés aux sociétés totalement exportatrices (offshore).
«La Tunisie s'est déclarée déterminée dans une correspondance adressée à l'UE, à continuer d'octroyer ces avantages afin de préserver le tissu industriel et la pérennité des postes d'emploi», précisé la même source.
Et d'ajouter que cette demande faite par l'UE, s'inscrit dans le cadre de la campagne menée par nombre de pays européens, pour réduire l'implantation de leurs sociétés industrielles en Tunisie.


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