Le Font populaire (FP) a réclamé la libération de ses militants, arrêtés, dans la foulée des troubles sociaux à travers le pays et la suspension des poursuites judicaires à leur encontre. «Les autorités doivent cesser d'instrumentaliser la Justice et les forces de l'ordre à des fins de règlement de comptes politiques», a plaidé le Front dans un communiqué. Le FP a dénoncé la campagne d'arrestations «arbitraire» qui a visé ses partisans dans plusieurs régions du pays notamment à El-Guettar, Mahdia et El-Kabaria, mettant en garde contre un retour des méthodes « brutales» du passé. «Les autorités veulent convaincre l'opinion publique que le Front populaire est bien derrière les actes de saccage et de pillage», a indiqué le FP, en accusant le gouvernement de complicité avec les réseaux de corruption et du crime lors d'actes de violence liées aux protestations. Le coordinateur régional du Front populaire à Gafsa, Zahreddine Zammal a affirmé, jeudi, que trois des dirigeants régionaux et locaux du parti ont été arrêtés sur fond des derniers troubles qui ont eu lieu dans la délégation d'El Guettar (gouvernorat de Gafsa). Les trois ont été libérés, vendredi, a affirmé l'avocate Afef Zarrouk. Ces dirigeants ont été placés en garde à vue après que des suspects arrêtés dans les actes de vandalisme qui ont eu lieu, lundi dernier à El Guettar, avaient dévoilé l'implication des ces dirigeants dans ces actes. 13 personnes avaient été appréhendées suites aux actes commis dans la région dont l'incendie du poste de la sûreté nationale et le saccage du bureau de la recette des finances, selon le procureur de la République au tribunal de première instance à Gafsa Mohamed Khelifi.