La gangrène de la corruption, des malversations et des pots-de-vin a touché, pratiquement, tous les secteurs d'activité, avec des cadres et des employés qui profitent de la manne et qui se font payer grassement des services qui, en principe, font partie du travail pour lesquels ils sont payés. Mais, hélas, la Révolution a apporté de nouveaux maux dont il sera difficile de se débarrasser. Les instances de lutte contre la corruption ont en fait le constat et la Commission mixte en charge de l'examen des demandes de protection émises par les lanceurs d'alerte, réunie jeudi, a fait état de la réticence de certaines administrations dans la mise en application des dispositions de la loi organique relative à la dénonciation de la corruption et la protection des lanceurs d'alerte. Composée de représentants de la présidence du gouvernement et de l'Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), la Commission a émis 15 décisions, dont 13 prévoient des mesures de protection, une décision a été rejetée pour vice de forme et une autre pour vice de fonds. Selon un communiqué rendu public vendredi par l'INLUCC, jusqu'à ce jour, six plaintes pénales ont été portées au ministère public auprès des tribunaux de première instance de Tunis, Zaghouan, Sousse, la Manouba et Nabeul pour agression contre les lanceurs d'alerte.