Le rapport de la BCT sur la supervision bancaire, a passé en revue l'évolution des banques islamiques. Un secteur encore embryonnaire qui ambitionne de détenir, à l'horizon 2022, 15% des actifs bancaires, contre 5,1% en 2016. 3 banques islamiques opèrent en Tunisie à savoir Zitouna Bank, Al Baraka et la WIB (Wifack International Bank) ancien établissement de leasing transformé en banque résidente en 2015. Les BIS (banques islamiques) détiennent 5,1% du total actif, 5,2% du total des dépôts et 4% du total crédit du secteur. Aussi, ces banques disposent de 140 agences, soit 7,9% du réseau bancaire. Les emplois des BIS ont poursuivi, en 2016, leur croissance à un rythme soutenu au même titre que 2015, soit 21%. Le portefeuille crédit, qui s'élève à 2,4 milliards de dinars est constitué principalement d'opérations de Mourabha (71%) et d'Ijara (11%). Indicateurs de défaut satisfaisant pour les banques islamiques Les ressources des BIS ont continué à croître à un rythme élevé, soit 16,4%, quoique moins important qu'en 2015 (21,4%). Les dépôts des BIS sont composés à hauteur de 39% par les comptes à vue, de 33% par les comptes d'épargne et de 25% par les dépôts participatifs. L'encours des créances classées des banques islamiques a plus que doublé entre 2014 et 2016 passant ainsi de 57 MD à 193 MD, dont 119 MD sur une seule relation. Les indicateurs de défaut des BIS sont globalement satisfaisants avec une part des créances classées dans le total engagement qui se situe à des niveaux bas, soit 7,4% et qui avoisinerait 3% compte non tenu de la relation sus indiquée. Le taux de provisionnement reste globalement faible, soit 17,1% et 41% compte non tenu de cette même contrepartie en lien avec la couverture des créances classées à hauteur de 31,9% par des dépôts affectés. Hausse de 22% du PNB Au titre de l'année 2016, les banques islamiques ont enregistré une amélioration de leur PNB de 22% soit 26 MD pour s'établir à 144 MD contre 118 MD en 2015. La structure du PNB se caractérise par la forte contribution de la marge de profit, soit 69,4 % et la contribution de plus en plus importante des commissions (17,5% en 2014 et 18,8% en 2016). Le résultat net des BIS a diminué de 3 MD pour revenir à 16 MD en totalité affecté en réserves. La rentabilité de l'activité des BIS demeure relativement faible vu la taille de ces banques et le poids des charges opératoires et d'amortissements.