La situation commence à se décanter, au moins pour une période de deux semaines, et les activités du phosphate ont repris, dans toutes les unités de production de la Compagnie des phosphates de Gafsa et, au-delà dans les autres entreprises qui en dépendent, au niveau de la production. Toutefois, les protestataires ont affirmé qu'ils accordent ce délai, afin que le gouvernement honore ses promesses. La priorité de la CPG, maintenant, après le retour de l'activité, est d'assurer l'approvisionnement en phosphate commercial des clients de la Compagnie, afin qu'ils puissent reprendre leur production, a indiqué, hier, à l'agence TAP le directeur central de la production à la CPG, Rafaa Nsib, citant le Groupe chimique tunisien (GCT) à Gabès et Mdhilla, et la Société tuniso-indienne des engrais à la Skhira. L'activité a repris, mardi soir, dans les unités de la CPG à Metlaoui et à Kef Eddour et lundi à Medhilla, après un mois et demi de suspension due aux mouvements de contestations des résultats du concours de recrutement au sein de la compagnie annoncés le 20 janvier. Selon la directrice de contrôle et de suivi de la production à la CPG, Najia Dinari, le transport de phosphate en direction des clients de la compagnie à Gabès et à la Skhira a commencé, depuis mardi, à partir de Medhilla, Metlaoui et surtout Kef Eddour où il existe, déjà, un stock de phosphate. Les employés soulagés Cette issue a soulagé les employés du Groupe chimique tunisien (GCT) et de la Société tuniso-indienne des engrais (TIFERT) qui s'étaient rassemblés, mardi, devant le siège du gouvernorat de Sfax pour exiger le retour de la production de phosphate bloquée, depuis plus d'un mois, dans le bassin minier de Gafsa. Le rassemblement s'est tenu à l'appel du syndicat de base du groupe chimique et du bureau local de la Fédération tunisienne du pétrole et des produits chimiques (UGTT). Les manifestants avaient exigé l'intervention immédiate des décideurs, pour assurer l'approvisionnement en phosphate des usines du groupe. Plus de 30 mille emplois au GCT sont menacés, à cause de la rupture de l'approvisionnement de phosphate à partir du bassin minier de Gafsa, après l'annonce, le 20 janvier 2018, des résultats contestés de la quatrième tranche du concours de recrutement de 1700 agents d'exécution, à la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG). Maintenant, il est nécessaire de faire en sorte que cette issue soit définitive et cela ne tient qu'à deux conditions qui sont celles de trouver des solutions à toutes les questions en suspens et de faire prévaloir la raison.