Le Parti destourien libéral (PDL), héritier du Néo Destour du leader Habib Bourguiba, s'est joint aux autres forces politiques réclamant le retour au régime présidentiel face aux problèmes de tout ordre, politique, économique et social dont pâtit la Tunisie et imputés par ces forces au régime de type parlementaire institué après la révolution du 14 janvier 2011 et basé sur le mode de scrutin proportionnel. Lors d'un point de presse, tenu hier à Tunis, dans une salle archipleine de militants destouriens, le PDL a présenté un projet d'une nouvelle Constitution allant dans ce sens. La présidente du parti, Abir Moussi, s'est étalée, à cette occasion, sur les lacunes du régime parlementaire mis en place conformément à la Constitution de janvier 2014, estimant qu'il s'agit d'un régime hybride à l'origine des crises incessantes que connait le pays dans les divers domaines, en favorisant la confusion des pouvoirs et en mettant le gouvernement sous la coupe du Parlement et par voie de conséquence sous la coupe de quelques partis dominants, ce qui a affecté considérablement sa marge de manœuvre et son rendement. Elle a signalé que l'initiative de son parti vise à réinstaurer un régime présidentiel démocratique et moderne avec de nombreux garde-fous à même d'empêcher toute dérive de quelque nature que ce soit, ajoutant que le PDL va engager une vaste campagne en vue de défendre les orientations de son initiative aux divers échelons officiel, politique, social et populaire, avec la collecte de motions signées par les citoyens qui partagent ces idées.