Invitée de la matinale de Shems FM ce lundi 31 juillet 2017, la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a informé l'opinion publique qu'une lettre ouverte a été envoyée au président de la République, Béji Caïd Essebsi, par son parti. « Nous lui avons adressé une lettre ouverte qui a été déposée au palais de Carthage.Nous l'en informons au cas où il ne le saurait pas. Qu'il la lise ! » a déclaré Abir Moussi ajoutant que « n'importe quel citoyen tunisien, même non averti, comprend que la Tunisie n'est pas sur le bon chemin et que le bateau est en train de couler. Nous en faisons porter la responsabilité au président de la République et ce n'est pas la première fois qu'il nous ignore ».
Trois points ont été abordés par la présidente du parti dans le courrier en question. En premier lieu, elle a évoqué le retour à une croissance économique conditionnée par « la sécurité et la souveraineté en Tunisie ». Elle a aussi mentionné la reprise des relations diplomatiques avec la Syrie en saluant l'initiative de l'UGTT qui a envoyé hier, dimanche 30 juillet 2017, une délégation de ses dirigeants en Syrie.
Abir Moussi a, dans un second temps, insisté sur la nécessité d'amender la loi relative à la justice transitionnelle en dénonçant « l'instance Vérité et Dignité (IVD) qui représente aujourd'hui un Etat dans l'Etat et cela ne peut plus durer ».Elle a ajouté que BCE a la possibilité de recourir à l'article 143 de la Constitution tunisienne pour engager un amendement de la Constitution et « mettre en place un pouvoir exécutif fort car il faut changer le régime politique de la Tunisie ». « La recherche de compromis entre les deux partis au pouvoir ruine le pays. Même s'il y a des ministres compétents au sein du gouvernement, ils ne pourront rien faire dans ce contexte » s'est également exclamé Abir Moussi.