Les dispositions prises au niveau du ministère de l'Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche pour assurer le bon approvisionnement du marché en produits agricoles au cours du mois de Ramadan ont été au centre d'un point de presse tenu, hier, par le ministre Samir Bettaieb. Il a passé en revue les quantités offertes dans ce domaine et qui sont à même , a-t-il dit, de couvrir totalement la demande accrue au cours du mois du jeûne, en produits agricoles, s'agissant des légumes, fruits, viandes rouges, viande de poulet et de dinde, lait, œufs, poissons et eaux minérales conditionnées. Il a signalé qu'à la lumière des visites effectuées au marché de gros des produits agricoles de Bir el Kassâa, les prix sont acceptables et à la portée des tunisiens, admettant toutefois qu'au niveau de la vente en détails, les marchands de légumes et les commerçants ne respectent pas toujours les marges bénéficiaires légales. Le ministre a signalé que l'offre en viandes rouges continuera d'enregistrer des insuffisances avec une tendance haussière des prix, à cause de la contrebande des bovins vers l'Algérie qui a toutefois reculé, grâce aux efforts déployés par la garde nationale et la douane en matière de lutte contre les trafics illicites. Aussi, recours sera-t-il fait à l'importation de 2000 tonnes de viandes rouges réfrigérées proposées au grand public à des prix étudiés, selon les articles, variant entre 17 dinars et 19,800 dinars . Les quantités de viande de poulet et de viande de dinde disponibles sont suffisantes et il a été convenu avec la profession de ne pas augmenter les prix, quoique cette viande ne soit pas trop demandée au cours du mois de ramadan. Par ailleurs le mois de ramadan coïncidant, en Tunisie, avec l'accroissement naturel de la production ovine et de moutons, il a été proposé de procéder, au besoin, à des importations limitées et étudiées. L'offre en œufs atteint 200 millions unités propres à couvrir la demande en ce produit qui s'accroit en cette période. Des points de vente des produits agricoles seront aussi ouverts dans le cadre de la formule du producteur au consommateur, à Tunis et autres grandes villes du pays, avec obligation pour les exposants d'offrir des produits de la meilleure qualité à des prix inférieurs aux prix appliqués dans les points de vente ordinaires. Dans la capitale, en particulier, une grande tente constituée de 20 stands sera installée, dans ce cadre, à l'avenue Habib Bourguiba, pour la vente des produits agricoles tels les dattes, les fruits de saison, les pommes de terre, les tomates, les piments, les légumes herbacés, les viandes, les poissons, outre les produits du terroir d'origine artisanale et familiale comme le miel, les figues sèches, les confitures, les dérivés de céréales transformées, comme le couscous, et autres produits du genre. Le point de vente traditionnel du producteur au consommateur de l'Office des terres domaniales à l'avenue Alain Savary continuera d'ouvrir ses portes pour la vente des divers produits agricoles, mais aussi de l'huile d'olive extra vierge, à raison de 8 dinars 800 millimes, le litre. En une semaine, depuis le 7 mai, date de la mise en vente de l'huile d'olive à ce prix, dans ce point de vente, quelques 37.500 litres d'huile d'olive ont été vendus au grand public, soit une moyenne de l'ordre de 5.350 litres par jour. En effet, l'huile végétale subventionnée manque toujours dans le marché, alors que les prix des autres huiles végétales ne bénéficiant pas de subvention sont élevés, de sorte que les citoyens préfèrent acheter de l'huile d'olive, lorsque les prix le permettent. Le ministre de l'Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche a fourni, en outre, quelques chiffres concernant la situation des eaux en Tunisie, soulignant que les quantités des eaux retenues, actuellement, dans les barrages s'élèvent à 1056 millions de mètres cube, enregistrant une baisse de l'ordre de 164 millions de mètres cubes par rapport à la moyenne des trois dernières années. Ces quantités ne représentent que 50% de la capacité de retenue des barrages, alors que les précipitations sont restées en deçà des moyennes normales, particulièrement dans les régions du Nord, du Centre et du sahel.