Au mois de Ramadan, la demande en thon augmente de 250%, celle des viandes rouges de 40%, des œufs de 30%... Il en est de même pour la viande de poulet et le lait Aménagement de 4 espaces pour abriter les revendeurs exerçant dans le secteur parallèle Le 1er lot de voitures populaires sera distribué au début de juillet prochain à des prix allant de 17 à 24 mille dinars Lors d'un point de presse tenu, hier au Palais du gouvernement à la Kasbah, le ministre du Commerce, Mohsen Hassen, a indiqué que le premier lot de voitures populaires subventionnées sera distribué au début du mois de juillet prochain à des prix variant entre 17 mille et 24 mille dinars, et ce sur un contingent atteignant au total 5 mille voitures. Il a passé en revue les préparatifs en prévision du mois de ramadan et de la saison estivale, signalant que toutes les dispositions ont été prises afin d'assurer l'approvisionnement du marché dans de bonnes conditions, en divers produits et denrées, à des prix convenables tenant compte du pouvoir d'achat du citoyen et de l'accroissement de la demande durant cette période, et ce en accord et avec la coordination du ministère de l'Agriculture, du ministère de l'Industrie, des gens de la profession et de leurs structures représentatives au sein de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat et de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche. Selon les chiffres officiels, la demande en thon augmente de 250% au mois de ramadan, celle des viandes rouges de 40%, des œufs de 30%, et il en va de même en ce qui concerne la viande de poulet et le lait. Il y a eu la programmation de niveaux de production répondant à ces besoins pour certains produits, notamment les légumes comme la pomme de terre, les tomates ou encore les légumes verts, alors que le mois de Ramadan coïncide avec la pointe de la production des fruits de saison comme les pastèques, le melon et les pêches. Au même moment des stocks régulateurs on été constitués en œufs, poulets, dindes et pommes de terre, parallèlement aux stocks stratégiques en sucre, thé, riz, café et huiles végétales subventionnées, car il existe d'autres huiles végétales non subventionnées. « Nous disposons des quantités suffisantes et davantage de divers produits et denrées de consommation de toutes sortes, a dit le ministre. Maîtrise des prix S'agissant plus particulièrement de l'approvisionnement en huiles végétales subventionnées, le ministre du Commerce a indiqué qu'outre les quantités ordinaires estimées mensuellement à 13300 tonnes en huile végétale subventionnée, il a été décidé de fournir, à titre exceptionnel, une quantité supplémentaire de 5000 tonnes et une autre quantité de 3000 tonnes. Il a noté que dans l'approvisionnement les perturbations, enregistrées en huiles végétales subventionnées reviennent à des pratiques malsaines et aux utilisations détournées de cette huile comme la fabrication des biscuits alors qu'elle est destinée uniquement pour la consommation au profit du grand public. Il a indiqué qu'il s'agit là d'un véritable crime aux dépens du citoyen et de l'économie nationale car l'Etat consacre 200 millions dinars par an pour subventionner cette variété d'huile végétale. Il a passé en revue les mesures prises pour maîtriser les prix, signalant que le taux d'inflation a atteint 3,4 % fin avril et il est prévu qu'il ne dépassera pas 4 % à la fin de cette année. Mais, il faut distinguer, a-t-il dit, entre les prix et le pouvoir d'achat qui a reculé effectivement en Tunisie comme dans les différents pays du monde pour de multiples raisons. Il a signalé qu'outre le contrôle économique et la répression des infractions selon les dispositions de la loi, il sera procédé à l'ouverture de 17 points de vente du producteur au consommateur, soulignant qu'il a été convenu avec le ministère de l'Agriculture de veiller à ce que les prix pratiqués dans ces points de vente soient réellement, cette fois-ci, les prix du producteur au consommateur. Il a été convenu aussi avec les grandes surfaces commerciales d'opérer des réductions des prix de certains produits allant de 5% à 30%, comme ceux des eaux minérales. Par ailleurs et en réponse aux questions des journalistes, le ministre a fait état d'un plan destiné à régler le problème du commerce parallèle et de l'installation anarchique des revendeurs sur les trottoirs et autres places inappropriées dans la ville de Tunis, en particulier. Il a indiqué que ce plan comporte l'aménagement de 4 espaces dotés des équipements nécessaires pour abriter ces revendeurs et commerçants exerçant dans le secteur parallèle, à condition qu'ils procèdent à la régularisation de leur situation, en adhérant à la sécurité sociale et en obtenant une patente, de manière à migrer du secteur parallèle vers le secteur organisé et structuré. Il a estimé que ce genre de solution est le plus indiqué pour régler la question du commerce parallèle dans l'ensemble du pays.