Le Portugal, ce n'est pas le Costa Rica 25ème classé mondial et encore moins l'Iran 36ème classé mondial, deux équipes que note équipe nationale avait battues sur le même score (1 à 0). Le Portugal c'est le dernier champion d'Europe classé 4ème mondial. Cette même équipe que nos joueurs ont tenue en échec, lundi soir à Braga dans un stade tout acquis à sa cause. La force de caractère des Aigles de Carthage Il manquait certes aux Portugais trois titulaires incontournables dont un certain Ronaldo, toujours est-il que dans le camp d'en face, Ben Amor et Khazri sont restés dans les gradins à titre préventif, outre les forfaits de Y. Msakni et Yacine Khénissi pour cause de blessures. Abstraction faite de l'effet jeune du mois de Ramadhan pour les 8/10èmes de l'effectif. Sans omettre d'ajouter que nos joueurs sont parvenus à revenir à la hauteur des Portugais après les deux buts réalisés par Silva (22') et Mario (37'). Pas de « remontada » dans le sens propre du mot mais une remontée qui a remis à jour la force de caractère de toutes les composantes de l'équipe, locaux et expatriés. Une prestation à la hauteur des ambitions affichées par Nabil Maaloul et un groupe de joueurs plus que déterminés à aller au bout de leurs intentions. «Du bon et du moins bon» dixit Nabil Maaloul Il faut reconnaître, malgré tout, que le staff technique a encore du pain sur la planche pour que cette équipe tunisienne réalise ce parcours tant attendu, celui de passer au tour suivant du Mondial de Russie. Beaucoup à faire notamment au niveau de l'axe de la défense. Nabil Maaloul en est convaincu, il n'a pas manqué de le souligner au cours de son point de presse d'après match : «Un bon, très bon match de préparation pour l'équipe tunisienne qui, en dépit des absences que tout un chacun connaît pour différentes raisons, est parvenue à faire jeu égal avec le champion d'Europe en titre. Il fallait le faire partant du fait que ce premier test contre le Portugal n'a pas été préparé dans de très bonnes conditions. Je m'explique : une préparation qui a impliqué dans un premier temps les joueurs qui évoluent en Arabie Saoudite. Il a ensuite fallu attendre la fin de la compétition en Tunisie pour récupérer les joueurs locaux et l'arrivée de nos expatriés en France pour entamer une préparation digne d'un rendez-vous aussi important que le Mondial. Il m'a été permis de voir de bonnes choses après une entame de rencontre mi-figue, mi-raisin et de moins bonnes dois-je le reconnaître. Il nous reste deux matches amicaux à jouer, juste le temps qu'il faut pour apporter les correctifs que j'estime appropriés ». Nabil Mâaloul a évité autant que possible d'avancer les noms des joueurs qui ne feront pas partie de la liste des 23. Une exception : les quatre gardiens de but ne quitteront pas la Russie mais trois d' entre eux seront retenus parmi le 23. La seconde mi-temps des Tunisiens L'équipe nationale a entamé le match avec la formation suivante Hassen – Neguez – Haddadi – Ben Alouane – Mériah – Sassi – Skhiri – Khaoui – Sliti – Badri – Khalifa Trente premières minutes au cours desquelles les Portugais ont mis une pression continue sur les nôtres se créant moult occasions de marquer avant de trouver la faille par André Da Silva à la 22ème minute suivi d'un second, œuvre de Joao Mario douze minutes après. A 2 à 0, on craignait le pire pour notre équipe représentative avant que Badri ne réduit le score au terme d'une action collective qui a vu le ballon transiter par les pieds de Neguez, Khaoui et Sliti. La seconde mi-temps va s'avérer beaucoup plus rassurante, une période marquée par les remplacements de Haddadi par Ali Maaloul, Khaoui par F. Ben Youssef, Khalifa par Chaalali, Sliti par Srarfi et Badri par Akacha (5 remplacements sur les six autorisés par la Fifa pour ces matches de préparation). Et notamment par le but égalisateur de F. Ben Youssef à la 64ème minute de jeu.