Une soirée marquée par un très mauvais temps avec pour résultat un public peu nombreux et une lourde pelouse à la limite du praticable suite aux fortes pluies qui se sont abattues tout au long de la journée du vendredi. Dans de telles conditions, les joueurs des deux sélections ne pouvaient donner plus qu'ils n'ont fait. Il nous a été, malgré tout, permis de voir un match intéressant au terme duquel, Nabil Mâaloul tout comme Carlos Queiroz ont tiré moult enseignements sur les prédispositions du moment de leurs joueurs et de la qualité du travail qui leur reste à faire pour que leurs équipes soient au point le jour J. Une première période équilibrée L'équipe tunisienne a abordé la première période de jeu avec une formation au sein de laquelle seul Yacine Mériah faisait partie d'un onze rentrant composé de joueurs expatriés. Dont les nouveaux appelés Benalouane, Khaoui et Skhiri. Et un premier quart d'heure au cours duquel nos joueurs, conduits par un Wahbi Khazri dans un jour de grâce, ont mis une pression continue sur une défense iranienne qui sen sortait à son avantage d'autant plus qu'elle était adossée à un très bon Ali Ridha qui a sauvé en corner deux ballons qui s'acheminaient au fond de ses buts. Le jeu va s'équilibrer au fil des minutes avec des Iraniens qui ont laissé passer l'orage pour tenter, à leur tour, d'inquiéter une défense tunisienne au sein de laquelle se mettait en évidence Yohann Benalouane. Ce n'est pas tout dans la mesure où Ben Mustapha va se mettre en évidence repoussant de justesse un premier ballon sur sa ligne de but avant de dévier en corner un tir des 20 mètres émanant de Karim Ansari. Toujours est-il que, côté tunisien, il était clair que les automatismes laissaient à désirer avec cette remarque : il faut encore du temps pour que les nouveaux appelés parviennent à s'intégrer totalement dans le moule de l'équipe tunisienne. Une équipe tunisienne tout feu tout flamme Nabil Maaloul était plus que persuadé, facteur qui explique les changements apportés en seconde période de jeu avec l'entrée en jeu, au fil des minutes et dans le désordre Naguez, Haddadi, Ben Youssef, Badri et en fin de match Khénissi et Srarfi. Ce fut un autre match avec un ensemble tunisien totalement remis sur orbite en dépit du jeu à la limite de l'agressivité de quelques joueurs iraniens. Tout y était : le rythme (il faut le faire sur une pelouse aussi lourde), le jeu en déviations, les passes courtes, les montées de Naguez et d'Ali Maaloul et la forme affichée par Wahbi Khazri qui sera à l'origine du but tunisien. Et ce après avoir passé en revue trois défenseurs iraniens et ajuster un tir qui ira buter sur Miled Mohammadi pour aller finir sa course au fond des filets du malchanceux Ali Ridha. Une courte mais intéressante victoire sur une équipe iranienne qui n'a fait que confirmer ses dernières performances sur le plan international cautionnées par une présence au Mondial de Russie. Des Tunisiens qui n'ont fait que rassurer leur entourage à l'image de la carte Benalouane qui a été impérial dans l'axe de la défense justifiant le choix de son entraîneur. Comme de Ben Mustapha auteur d'un match sans faute dans les buts, de Badri dans le rôle de passeur de Sliti égal à lui-même tout comme le reste d'un groupe de joueurs visiblement solidaire et conscients de l'importance défi qui les attend. Une bonne revue d'un effectif qui est en train de tirer les fruits de la qualité du travail du staff technique et des préparateurs physiques. Tunisie Ben Mustapha – Bronn (Neguez) – A. Maaloul (Haddadi) – Skhiri – Ben Amor (Badri) – F. Sassi – Khaoui (F. Ben Youssef ) – Sliti (Khénissi) - Khazri (Srarfi) Iran Ali Ridha – Messaoud (Kadous) - Bilel Mohammadi - – Aamiri – Ansari (Tourabi) – Ali Karimi (Ibrahimi ) – Ridha Jihad(Kafii) – Rouziane – Hadj Safa –Khan Ridha – Jihad Rafik BEN ARFA Nabil Mâaloul : «Une forte envie de réussir au prochain Mondial» «Indépendamment du résultat final de la rencontre, je tiens à faire part de ma satisfaction à la découverte d'une équipe tunisienne qui, bien que remaniée à 40%, a sorti une prestation rassurante. Il y avait de l'engagement, du rythme et de l'envie en dépit de l'état de la pelouse. Une envie de réussir au prochain Mondial. Ma satisfaction vient en premier lieu de la rapide adaptation des nouveaux joueurs convoqués en sélection répondant à mon souci de les faire intégrer aussi rapidement que possible dans le groupe. Une réussite venue avec la contribution des anciens qui les ont mis en confiance. Je ne termine pas sans omettre de féliciter Farouk Ben Mustapha qui a sorti un match sans faute. Un joueur qui aspire à devenir un titulaire indiscutable de la formation rentrante». Propos recueillis par RBA Carlos Queiroz : «Une équipe tunisienne qui force le respect» «Jouer contre la Tunisie et dans quelques jours devant l'Algérie constitue un choix approprié dans la mesure où leur football s'apparente avec celui du Maroc, un parmi nos trois vis-à-vis au prochain Mondial de Russie. Le match de ce soir (vendredi) m'a permis de tirer de précieux enseignements sur la qualité du football développé dans cette partie du Nord de l'Afrique. Il m'a été également permis de découvrir une équipe tunisienne qui force le respect. Une équipe composée de joueurs de qualité qui rêvent de passer au second tour du Mondial de Russie. Un rêve qu'ils sont en mesure de réaliser à condition de faire le nécessaire en continuant à s'impliquer totalement dans la préparation».