Quel panache ! On l'attendait celle-là. Au tournant. Du coup, nous voilà rassurés sur l'avenir de la nation. Elle sera en de bonnes mains à n'en pas douter. D'ailleurs, il suffit de se rappeler, à rebours, les glorieux faits d'armes de Hamadi Jebali, lorsqu'il était à la tête de la « Troïka », pour se sentir rassurés. Et ô combien ragaillardis par l'annonce de cette nouvelle, qui n'en éclipsera pas une autre : Sieur Ghannouchi daignera se présenter, peut-être, selon les assertions de son gendre Sieur Abdessalem Bouchlaka, aux présidentielles 2019. Quelle joie ! Il est difficile de ne pas en frémir d'impatience, lorsque l'on pense au devenir de la République, qui tombera ainsi (de haut) entre les mains de « Nahdhaoui » très bien intentionnés, qui se chargeront de l'achever avant de marcher, - pieusement bien sûr !- à son enterrement. A Dieu ne plaise ! Mais pourquoi tant de haine ? De haine ? Et si l'on inversait ? La mesure en sera sûrement plus juste. Car l'idée même de République horripile, jusqu'à l'asphyxie, ces ennemis patentés de la démocratie, quand bien même ils circuleraient aujourd'hui en costard-cravate. En répétant à l'envie à qui veut bien les entendre, qu'ils ont changé. Et qu'il faudra apprendre à leur faire confiance. Oui. Ce n'est pas une mauvaise idée. L'on va se pencher sérieusement sur la question, et piquer un petit somme en attendant que cela passe ou que cela casse. Enfin, farniente : il y a un temps pour tout. On a bien dit qu'on allait y réfléchir. Mais c'est l'été. Ils auront le temps de mariner dans leur jus, ça ne leur fera pas de mal. On ira faire trempette, pour oublier. Quoi au fait ? Des élucubrations...