Partant du fait que le secteur des assurances est un secteur stratégique pour l'économie nationale, à l'instar de tous ses semblables, celui-ci nécessite plus de diversification de l'offre de l'assurance et plus de renforcement de la valeur ajoutée des produits proposés aux clients. Cette semaine a été marquée par un événement majeur à savoir : la 32ème conférence générale de l'Union Générale des Assureurs Arabes (GAIF), qui s'est tenue du 24 au 26 juin 2018 à Hammamet. Co organisée par le GAIF et la Fédération Tunisienne des Sociétés d'Assurance (FTUSA), cette rencontre biennale a eu pour thème « La transition numérique au sein de l'industrie de l'assurance arabe ». Par ailleurs, le porte-parole de la conférence, Kamel Chibani, a souligné à cette occasion, que l'utilisation des nouvelles technologies viendra révolutionner structurellement l'activité des sociétés d'assurances, faisant savoir que la Tunisie a engagé une révision du Code des assurances dans la perspective de sa digitalisation. Tout en ajoutant que le nouveau projet du Code des assurances sera présenté au mois de juillet ou d'août au plus tard, précisant que l'entrée en application du nouveau Code et des mécanismes électroniques aura lieu au début de l'année 2019. Le secteur de l'assurance bouge et avance avec des pas sûrs. Dans le même cadre, le Temps Economie & Finances a eu l'occasion de renconter Farid Chedid, PDG du Groupe de réassurance Chedid Re au cours de laquelle notre interlocuteur revient sur l'activité du Groupe Chedid Re, son évaluation du secteur de l'assurance en Tunisie ainsi que les perspectives du Groupe pour le marché tunisien. Tout d'abord, pourriez-vous nous dresser le portrait du Groupe Chedid Re ? Le Groupe Chedid Re fait partie de « Chedid Capital Holding » qui s'investit bel et bien dans le secteur des assurances et de réassurances. Chedid Re désormais courtier agrée par la marché de la Loyd's afin de mieux servir sa clientèle africaine. Nous sommes l'un des plus grands courtiers de réassurance du Moyen-Orient et de l'Afrique. On est également parmi les 20 plus grands courtiers de réassurance dans le monde. Notre siège se trouve à Beyrouth. Nous avons ouvert des bureaux à Riyad, Dubai, Casablanca, Chypre et Londres ... «Chedid Re» compte aujourd'hui plus de 240 personnes qui sont répartis sur tous nos bureaux. Nous réalisons un chiffre d'affaires de l'ordre de 800 millions de dollars. L'Objectif est d'atteindre un chiffre d'affaires d'un milliard de dollars. Comment évaluez-vous votre collaboration avec le marché d'assurance tunisien ? Pour le marché Tunisien, on s'y active depuis dix ans déjà, pratiquement avec toutes les sociétés d'assurances du marché tunisien. Nous avons des relations stratégiques et historiques avec le marché tunisien. On coopère avec toutes les garandes compagnies d'assurance tunisiennes, que ce soit en termes de traités de réassurances ou de réassurances facultatives : les réassurances traitées couvrent les portefeuilles de risques de réassurances et les facultatives représentent les grandes affaires du marché tunisien. Comptez-vous s'installer en Tunisie ? En effet, la réassurance est du « cross-model », on peut travailler à partir d'un autre pays. Il y a toujours une possibilité d'ouvrir un bureau « Chedid Re » en Tunisie. La proposition est toujours dans sa phase d'étude. Mais il n'y a pas eu encore de décision à ce propos. Une idée sur votre participation à la 32ème conférence générale de l'Union Générale des Assureurs Arabes (GAIF) ? Nous sommes un partenaire du GAIF. D'autant qu'une grande partie des participants à ce congrès sont nos clients, on a participé à cet événement en tant que sponsor. Le marché tunisien est si important pour nous. Donc, il est tout à fait normal d'être présent à l'événement avec notre équipe et de le sponsoriser afin d'obtenir le succès qu'il mérite. La présence de plus de 1400 participants et experts venant de 51 pays est là pour corroborer le succès et l'importance de ce congrés. Qu'en est-il des secteurs de l'assurance et de la réassurance en Tunisie? Et quels sont les défis auxquels ce secteur fait face? Le secteur de l'assurance suit généralement la croissance économique du pays. La Fédération Tunisienne des Sociétés d'Assurance (FTUSA) avec l'autorité de contrôle sont très actives dans le développement du secteur en Tunisie. Notre coopération ne se limite pas aux compagnies d'assurances, elle entend aussi à « Tunis Re », qui est un réassureur tunisien. On espére que l'apport qu'on apporte à « Tunis Re » se généralise sur tout le marché tunisien. Les contraintes qui entravent le développement du secteur existent partout. Si la croissance économique est faible, la croissance du secteur de l'assurance suit le même chemin. Tout est relatif. Propos recueillis