La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a annoncé, hier, le lancement de mouvements de protestation dans l'ensemble des régions du pays pour proposer une nouvelle alternative politique, parallèlement à une campagne de sensibilisation pour faire connaître le contenu du projet de Constitution proposé par le parti. Le Parti destourien libre avait élaboré un projet d'une nouvelle Constitution et l'a présenté le 20 mars dernier aux trois présidences et aux organisations nationales qui n'ont pas réagi favorablement avec ce projet, a-t-elle rappelé lors d'un rassemblement pacifique devant le théâtre municipal à Tunis. Selon elle, "le parti a également entamé une campagne de collecte des signatures des citoyens qui adhèrent au projet de Constitution du PDL, afin de permettre au peuple d'exercer sa pleine souveraineté ". "Le PDL ne prône pas la violence, mais aspire à un changement radical du système en place", a-t-elle lancé. "Tous les Tunisiens sont conscients de l'existence d'une crise de pouvoir dans le pays en raison d'un régime politique basé sur la dispersion des pouvoirs et les faux consensus ", a-t-elle ajouté. "Il s'agit là du règne des lobbies et du pouvoir des 109 voix au parlement ", a-t-elle enchaîné. Sur un autre plan, Abir Moussi a annoncé son intention de continuer à poursuivre en justice certaines personnalités, en allusion à la plainte pénale déposée par le Parti contre des dirigeants du Mouvement Ennahdha pour implication dans l'enrôlement et l'envoi des jeunes tunisiens dans les foyers de tension.