L'économie nationale demeure l'actualité brûlante pour toutes les autorités. Partant du fait que des facteurs structurels y ont largement contribué, à la complexité de la conjoncture économique du pays en l'occurrence, la faiblesse de la productivité et la dépréciation du taux de change du dinar en relation avec l'accroissement continu du déficit commercial. Et suite aux différents indicateurs qui virent encore au rouge, tels que l'inflation, à laquelle la Banque Centrale de Tunisie (BCT) accorde une grande importance tout en insistant dans son rapport annuel relatif à l'année 2017, que la lutte contre l'inflation constitue pour elle, un défi majeur, en raison de son impact sur le revenu et l'épargne des ménages, au même titre que les perspectives d'investissement des entreprises, notamment les PME, et partant sur la reprise de la croissance. L'institut d'émission a fait savoir que les deux augmentations significatives de son taux directeur (75 et 100 points de base) à 6,75% au cours du premier semestre 2018, qui conforte sa détermination pour faire face à ce défi en œuvrant à réduire l'écart entre le taux d'intérêt et l'inflation, et partant le taux d'intérêt réel négatif, tout en étant consciente des effets contraignants à court terme que ces décisions pourraient impliquer. Toutefois, la BCT appelle notamment à la mise en œuvre d'une politique mixte proactive et volontariste à même de juguler la dérive des déséquilibres financiers. La BCT opte pour une startégie de réduction du cash dans l'économie nationale Mis à part la priorité de maîtriser l'infaltion, et partant de l'urgence de tacler le dérapage de la circulation fiduciaire et par là-même l'impact de l'amplification de l'informalité sur l'épargne et la liquidité bancaire, la BCT informe dans son rapport, qu'elle va accélerer le programme de « decashing » déjà lancé en concertation avec toutes les parties prenantes, à savoir l'Administration et le secteur public, le secteur financier, les gestionnaires des systèmes de paiements. L'autorité monétaire a précisé que cette démarche, qui s'inscrit dans le cadre de la stratégie globale de digitalisation de l'économie sera axée sur une réforme des systèmes et moyens de paiement par la promotion des paiements électroniques (par mobile, en ligne et sans contact) conformes aux normes internationales, alliant efficacité, sécurité et maitrise des coûts.