- Les enseignants du secondaire sont en vacances, depuis fin juin, mais ils ne démordent pas, poursuivant, par la voie de Lassaad Yakoubi, le secrétaire général de la fédération générale de l'enseignement secondaire, les attaques contre le ministre de l'Education, son département et le gouvernement, menaçant d'une rentrée chaude, si les revendications ne sont pas satisfaites. Le gouvernement est, maintenant fixé sur ce qui l'attend avec la rentrée scolaire qui sera très animée, selon Lassaad Yakoubi.qui a confirmé, hier, l'absence d'accords sérieux au profit des enseignants, en dépit du démarrage des négociations depuis le 30 novembre dernier. La prochaine année scolaire s'annone difficile et connaîtra, probablement, plusieurs mouvements de protestation, a-t-il estimé au terme des travaux de la conférence nationale d'évaluation tenue à Hammamet durant trois jours. L'école souffre de plusieurs lacunes, à savoir le manque d'enseignants et la dégradation de l'infrastructure, a-t-il signalé. Les revendications des enseignants portent notamment sur l'amélioration de la situation financière mais ils ont également appelé à assurer un entretien de plusieurs établissements scolaires dont l'infrastructure est fortement délabrée, a-t-il rappelé. La question de la retraite qui préoccupe les enseignants depuis des années figure aussi parmi ces revendications, selon Yakoubi. Le responsable syndical a évoqué, dans ce cadre, l'importance de l'accord conclu concernant l'horaire scolaire, qui s'inscrit, a-t-il dit, dans le cadre de la réforme du système de l'éducation. D'autres problématiques plus importantes dont les programmes d'enseignement et les propositions pour la promotion de l'établissement éducatif sont en cours d'examen, a-t-il fait remarquer. Une conférence se tiendra la semaine prochaine pour mettre en place une nouvelle conception de la réforme du système éducatif, a rappelé Yakoubi. Mais, le secrétaire général de la Fédération générale de l'enseignement secondaire doit se rappeler, avant tout, que l'administration n'est ni un ennemi, ni même un adversaire et qu'elle opère avant les moyens dont elle dispose, bien qu'on peut l'accuser d'une certaine désinvolture. L'objectif doit être de trouver des solutions pour les revendications des enseignants, sur le plan financiers, ainsi que celles pour l'amélioration des conditions de travail, des programmes et de l'infrastructure qui sont relégués au second plan, sans que les nos enfants en pâtissent et sans que l'enseignement public ne regresse, parce qu'il est au service des couches démunies, surtout.