La situation devient suspecte, au vu des secteurs dans lesquels des grèves sont exercées, au cours des dernières années, avec un gouvernement qui gère les crises à sa manière et des syndicats qui cherchent, légitimement ou non, à prendre ces secteurs d'activité très importants pour le développement du pays, et sans que personne ne daigne donner les explications nécessaires pour comprendre le fond des problèmes. La question qui se pose est : qui cherche à entraver le bon déroulement de l'actuelle saison estivale, avec le retour des touristes étrangers qui ont, de nouveau, confiance en la destination Tunisie et qui affluent à grands nombres, avec tout l'espoir que cela engendre. Pourtant, certains syndicats n'ont pas réfléchi à deux reprises, pour menacer de faire ou d'exécuter des grèves dans des domaines vitaux, notamment dans le transport aérien. Ce fut d'abord les agents des aéroports qui ont menacé de faire grève, avant qu'une solution soit trouvée avec l'autorité de tutelle. Maintenant, c'est au tour des certains employés de l'aéroport d'Enfidha qui viennent de débrayer durant trois jours, mais, heureusement, sans grand effet sur le déroulement du trafic, selon le porte-parole de la société TAV Tunisie, Jalel Chouchène, qui a indiqué, mardi, que la grève de trois jours observée par certains employés à l'aéroport international Enfidha-Hammamet n'a pas eu d'impact sur le trafic. Selon le secrétaire général du syndicat de base de la société TAV Tunisie, Rached Mhiri, des agents observent une grève de trois jours, entre lundi et mercredi, suite à l'échec de la réunion tenue, lundi, entre les parties syndicale et administrative, en présence du ministre des Affaires sociales. L'échec des négociations est dû à l'obstination de la direction de la TAV Tunisie et son refus de donner des propositions alternatives à celles du syndicat. «La société refuse de régulariser la situation professionnelle des agents et de réviser le tableau d'avancement pour certains agents», a indiqué Mhiri. La direction générale de la société TAV Tunisie a souligné, mardi, dans un communiqué, qu'elle exerce ses activités dans le cadre du respect des mesures réglementaires et conformément à l'accord conclu en 2013 et amendé, le 31 décembre 2018, avec le consentement du syndicat de base de la société. La société a exprimé son souci de mettre en œuvre les clauses de l'accord, de préserver le climat social et de garantir les droits de son personnel en dépit des difficultés auxquelles elle fait face. Cette première dans le domaine des grèves doit donner à réfléchir à certains employés qui cherchent la satisfaction de leurs revendications personnelles, sans prendre en considération les effets que cela peut avoir sur l'économie du pays, ainsi que sur son image de marque à l'étranger.