Tollé général à Hammam-Lif non en raison du non-match livré par les Verts à Kairouan , mais à cause de la petite phrase prononcée par Gérard Buscher après la confrontation et qui décréta sur antenne avec beaucoup de réalisme cette terrible sentence pour les fans banlieusards « Nous sommes petits et nous demeurons petits ». Garder les pieds sur terre Il est vrai que la prestation époustouflante des Hammam-Lifois une semaine avant à Radès contre les clubistes tunisois a été porteuse de grandes espérances avec comme corollaire des rêves grandioses et somme toute légitimes des supporters de voir enfin leurs couleurs se mêler d'autorité à la course aux places d'honneur et pourquoi pas malmener les réputés intouchables en haut du pavé. Erreur monumentale du moment qu'un gouffre immense sépare les chimères de la dure réalité. Et la leçon voire le réveil ont été on ne peut plus cinglants au Hamda Laouani devant des gamins lancés pour le plus clair d'entre-eux dans le bain par Habib Ben Romdhane pour la première fois de leur prometteuse carrière. Une approche qui déstabilisa apparemment les protégés de Buscher prenant la victoire voire la petite balade de santé devant ces jeunots inconnus du régiment pour argent comptant. Le chemin est encore trop long Gérard Buscher n'a pas mâché ses mots et a exprimé crûment son désaveu, sa réprobation, sa déception par le comportement irresponsable des siens. Il ne manqua pas leur remonter sévèrement les bretelles dans les vestiaires après coup les sommant de descendre de leurs nuages de se débarrasser illico de leur statut « surfait » de grands de la compétition. L'objectif majeur étant d'assurer tout d'abord les arrières, entendre se prémunir au vite du spectre de la relégation avant de commencer à rêvasser et à bâtir des châteaux en Espagne en se berçant d'utopie. Place au pragmatisme Le discours du Français quoique paraissant « blessant » »pour l'égo de certain n'a pasmanqué pas réalisme et de pragmatisme selon les plus avisés des supporters. Car les CSHL bien que se prévalant d'un riche palmarès et vécu parmi les ténors « revient » du purgatoire et il lui faut encore beaucoup de temps pour se réadapter au rythme et autres «exigences du haut niveau. Certes la bonne graine y est et personne d'en doute ni n'en disconvient, mais de là se mettre à pavoiser et à extrapoler cela fait désordre et le Français l'a parfaitement compris et martelé dans les esprits de ses vaillants et jeunes poulains. Pourvu que la leçon porte ses fruits et soit retenue !