Une campagne de diabolisation est menée, actuellement, tambours battants, contre l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), avec des dénigrements, des montages malsains sur les réseaux sociaux et, même, dans la vie quotidienne du citoyen, pour tenter de déstabiliser la centrale syndicale et lui faire perdre la confiance des citoyens, surtout qu'elle a été, de tous temps et depuis l'indépendance, la citadelle qui accueille les persécutés et qui défend les intérêts des travailleurs, contre vents et marées. Maintenant les jeux sont clairs et tout le monde joue cartes sur table, avec des armes souvent peu orthodoxes, ce qui nous montre combien la bataille des clans politiques est vile et malfaisante, avec un mouvement Ennahdha qui cherche, par tous les moyens, à rétablir son hégémonie perdue. En ces temps de désordre et de crise profonde qui sévit dans le pays, il y a, seulement, la centrale syndicale qui émerge du lot, cherchant à maintenir un équilibre fragile et précaire, bien qu'on peut lui adresser la critique, à tort ou à raison, mais c'est notre avis, de s'être alignée sur la position du président de la République, Béji Caïd Essebsi qui est, pourtant, à l'origine de tous les malheurs de la Tunisie. Son alliance contre-nature avec Ennahdha et le fait qu'il n'avait pas mis à exécution le programme économique de Nidaa Tounès (s'il y en a un, déjà), sont des bévues impardonnables pour un politicien aussi chevronné que lui qui avait servi sous les régimes du leader Habib Bourguiba et de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali. Il y a, aussi, son « allégeance » pour son fils Hafedh Caïd Essebsi à qui il veut léguer un parti, aujourd'hui, en débandade, et un pays qui n'est pas sa propriété, pourtant. Par cet alignement, l'UGTT a prêté le flanc pour recevoir les coups de boutoir des islamistes et de tous ceux qui veulent faire tomber cet édifice bâti par le sang des martyrs et des militants. La centrale syndicale est dans le viseur de plusieurs parties qu'elle est en train de gêner, parce qu'elle défend les causes nobles, malgré certains dérapages de certains de ses syndicats, notamment ceux des enseignants du primaire et du secondaire qui ont poussé la barre très haut, en prenant en otage les élèves, durant toute l'année scolaire passée, et qui ont tenu en haleine des millions de familles qui croyaient en l'enseignement public qui n'est plus que l'ombre de ce qu'il était. Profitant de l'aubaine, les dénigreurs et les pêcheurs en eau trouble ont usé des moyens dont ils disposent pour dénigrer cet édifice imposant. Il n'y a qu'à voir la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux qui montre le secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi, en train de s'adresser aux médias, avec la voix d'un drogué ou d'un saoul, au moins, pour comprendre de quoi sont capables ces bêtes pernicieuses et malfaisantes. Cette vidéo allègue que Taboubi a parlé à la presse, à sa sortie de la résidence de l'ambassadeur de France, alors que tout le monde sait que le secrétaire général de l'UGTT ne va pas dans les ambassades et que ce sont les ambassadeurs qui lui rendent visite. En outre, Taboubi ne porte pas dans son cœur l'ambassadeur de France et l'a accusé à maintes reprises de s'ingérer dans les affaires intérieures du pays. Certains partis politiques ont compris ce jeu des dénigreurs, comme le Parti des travailleurs qui a dénoncé les campagnes médiatiques lancées sur les réseaux sociaux contre l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) et ses dirigeants. Le but de ces campagnes "dégradantes" est de déstabiliser la classe ouvrière et le mouvement syndical "en les empêchant de jouer leur rôle face à ce qu'on appelle faussement les grandes réformes", explique le parti des travailleurs dans une déclaration. Cela implique, selon le parti des travailleurs, de "vendre le pays, d'éroder le tissu économique local, de dévaster les finances publiques et de saper les acquis des travailleurs dont les retraités". Certes, l'UGTT et le gouvernement ne sont pas en bons termes, surtout avec la demande insistante pour le départ de Youssef Chahed, mais il est certain que ce dernier ne peut pas tomber bien bas pour orchestrer pareille campagne. A qui donc profite cette campagne de diabolisation de la centrale syndicale ? I revient, par conséquent, à ses dirigeants, ainsi qu'au gouvernement, d'avoir le courage de dévoiler le pot-aux-roses et pointer du doigt les instigateurs, parce qu'il y va, surtout, du climat social, dans le pays. Faouzi SNOUSSI Enseignement secondaire..Le syndicat se dit prêt à des concessions Le syndicat de l'enseignement secondaire est prêt à faire des concessions à condition que les négociations soient sérieuses et répondent aux ambitions des enseignants, a affirmé, mardi, le secrétaire général de la Fédération générale de l'enseignement secondaire, Lassaad Yakoubi. "Le dialogue avec le ministère de l'éducation a enregistré un progrès certain et se dirige vers la résolution de certains problèmes", a déclaré Yakoubi à l'agence TAP, lors d'une réunion du syndicat au Kef. La dernière séance de négociations avec le ministère de l'Education, celui des Affaires sociales et le ministère de la Jeunesse et des Sports a offert la possibilité de tenir d'autres séances techniques dans ces trois ministères afin de traiter les dossiers en suspens. Parmi les questions exposées figurent notamment celles de la retraite et des primes spécifiques des enseignants, la situation des établissements éducatifs et l'office des œuvres scolaires, ainsi que les conditions difficiles de l'hébergement dans les dortoirs aboutissant à des incendies, a-t-il cité. Yakoubi a exprimé son souhait d'aboutir, à l'issue de la séance prévue pour la semaine prochaine, à laquelle prendra part le ministère des Finances, à des résultats palpables. "Les enseignants ont le droit de poursuivre leur militantisme afin de concrétiser leurs revendications légitimes en cas d'échec des négociations", a-t-il signalé.