Le Conseil municipal de la ville de La Marsa consolide ses activités culturelles et mise sur de nouvelle synergies avec tous les acteurs dans ce domaine. Une démarche à saluer en souhaitant qu'elle suscite des émules dans d'autres cités Depuis sa prise de fonctions, le nouveau maire de la Marsa a imprimé un nouveau style dans le rapport de la ville à la culture. Prenant au sérieux la vie des arts et constatant aussi que la ville de La Marsa était devenu le poumon culturel de la capitale, Slim Maherzi n'avait pas tardé à donner une priorité remarquable à la mise en place d'un programme culturel. Consultations à l'orée d'une nouvelle saison culturelle Confiée à Raoudha Zaouchi Razgallah, la commission chargée de la culture, des arts et de l'éducation a vite fait de prendre le taureau par les cornes et engager un cycle de consultations ouvertes avec les tenants du domaine. Initiées depuis juin dernier, ces concertations ont abouti à de nouvelles synergies entre les opérateurs culturels traditionnels mais aussi à de nombreuses ouvertures sur la société civile et les associations culturelles nées ces dernières années, alors que la ville était gérée, dans l'attente des élections, par une Délégation spéciale. Ces cycles de réunion se poursuivent encore à l'orée d'une nouvelle saison culturelle. En début de semaine, la mairie de la Marsa a ainsi accueilli des entretiens incluant Lassaad Saied, délégué régional à la culture, Wahida Dridi, directrice du centre culturel international d'El Abdellia et des figures de la vie culturelle marsoise. Cette rencontre avait pour but de préparer un second rendez-vous prévu lundi 17 septembre à Qasr Al Saada, siège de l'hôtel de ville. Ce nouveau débat devrait permettre d'informer le public des avancées réalisées tout en continuant à inclure d'autres partenaires dans ce processus ouvert et dynamique. Cité des arts et ville cosmopolite En effet, cette rencontre du lundi 17 septembre sera l'occasion d'écouter les partenaires potentiels, appelés une nouvelle fois, à se faire connaître. Un appel en ce sens a été lancé aux associations culturelles et aux créateurs désireux de s'inscrire dans ce mouvement collaboratif. C'est la présidente de la commission des Arts, de la Culture et de l'Education qui présidera cette rencontre qui promet d'enclencher la nouvelle saison culturelle à la Marsa. A ce titre, il est important de souligner que la cité balnéaire dispose aujourd'hui de nombreux équipements culturels, publics et privés. Avec des espaces comme l'Agora, Al Abdellia ou le centre culturel Fadhel Ben Achour, La Marsa aligne plusieurs structures de premier plan que viennent enrichir les librairies, galeries et autres espaces, de plus en plus nombreux chaque année. Outre le réseau du ministère des Affaires culturelles et les équipements privés, la Marsa a aussi le privilège d'être une ville d'art, lieu de résidence de nombreux artistes et intellectuels. De plus, la Marsa est probablement avec les communes voisines de Sidi Bou Said et Carthage, l'une des villes les plus cosmopolites de Tunisie. Tous ces atouts conjugués favorisent l'existence d'un public culturel dans la ville de Hédi Khayachi et Nja Mahdaoui, celle aussi de Férid Boughedir et plusieurs autres artistes qui ont suscité de nombreuses vocations entre les cafés Haouas et Saf Saf. Dans cet état d'esprit, la Marsa doit savoir donner l'exemple et il est important que d'autres communes dans le grand Tunis et ailleurs sachent s'inspirer de cette expérience dans l'identification des besoins culturels et leur relais par les partenaires institutionnels et indépendants.