« La politique de la compensation pourrait mener à légitimer la corruption », déclare Omar Behi, ministre du Commerce Lors d'une conférence de presse tenue, hier, à la Kasbah, afin de présenter la situation de l'offre des différents produits sur le marché local, le ministre du Commerce Omar Béhi a nié carrément l'information propagée inhérente à la supression de la compensation sur les produits de base. « Parmi les perspectives et les programmes du ministére de Commerce, nous viserons le passage d'une politique de compensation des produits à une politique de la compensation sur les revenus. Il faut souligner que cette politique de la compensation pourrait mener à légifèrer la corruption », a-t-il déclaré. Le prix du lait importé n'atteindra pas les 1500 millimes En ce qui concerne l'affaire du lait, le ministre a souligné également que les principales raisons qui nous contribué à la pénurie enregistrée au niveau du stock, sont liées principalement à la contrebande des vaches ainsi que la sécheresse qui a sérvi durant les derniéres trois années. Et d'ajouter : « depuis 1999, la Tunisie a commencé de mettre en place un mécanisme structurel pour la filiére du lait. Depuis cette date, notre pays assure son autosuffisance pour cette matière de base. Actuellement, notre stock de lait atteint les 20 millions de litres. Il faut savoir aussi que l'état actuel des lieux ne doit pas pousser à créer cette polémique amplifiée. En 2007, nous avons un stock de lait qui s'élève à 5 millions de litre. Donc, nous ne sommes pas dans une situation alarmante ». Dans le même contexte, le ministre a rappelé qu'en 2016, l'Etat a importé 30 millions de litres de lait. En fait, le recours à l'importation de 10 millions litres de lait, soit 5 jours de consommation, s'inscrit dans le cadre de la régulation du marché local. « Le lait importé de France, de Belgique et d'Espagne sera disponible dans nos points de vente dans dix ou quinze jours. Le prix du lait importé est en cours d'étude mais il n'atteindra pas les 1500 millimes », a-t-il affirmé. La consommation de lait est passée de 1,6 million de litres de lait par jour à 1,9 million de litres quotidiennement En outre, M. Behi a noté que dernièrement, l'apparition d'une demande excessive sur le lait qui a passé de 1,6 millions de litres de lait par jour à 1,9 millions de litres. Par conséquent, le ministre a précisé que la pénurie enregistrée au niveau de la production du lait est estimée à 7%. Et d'indiquer : « Pour satifaire aux besoins du marché, nous avons augmenté le quota distribué à raison de 250 mille de litres quotidiennement depuis le 10 septembre 2018 ». Par ailleurs, le ministre du Commerce a souligné qu'actuellement, notre consommation est de l'ordre de 620 millions de litres de lait par an et 50 millions de litres de lait. Et d'ajouter encore : « En 2017, nous avons exporté plus que 20 millions de litres de lait. En 2018, nous sommes aux alentours de 15 millions de litres de lait. Nous avons déduit que l'exportation représente une solution idoine afin que le scénario de la destruction de lait ne se reproduise de nouveau ».