L'île de Djerba accueillera du 30 novembre au 2 décembre un colloque international consacré à l'olivier. 45 conférenciers de 30 pays envisageront l'olivier sous tous ses aspects culturels et anthropologiques L'association Tazzamourt porte un nom prédestiné. En effet, en langue amazigh, ce terme signifie l'olivier et désigne à la fois l'enracinement de cette association que "l'arbre magique aux feuilles d'argent" que désignait Sophocle. Les ambitions patrimoniales de l'association Tazzamourt De fait, ce nom suggère un ancrage profond, une durée longue et aussi un rapport à la tradition. Très polysémique et tourné vers les tréfonds de la mémoire, le terme "Tazzamourt" est en effet bien choisi pour cette association qui travaille aussi bien sur le patrimoine matériel qu'immatériel de notre pays. Présidée par Imed Ben Salah, universitaire et maître-assistant à l'Institut de Bir el Bey, l'association Tammazourt a pour secrétaire général Mourad Thabti, un passionné des questions patrimoniales. Dynamiques, les membres de cette association ont établi de nombreuses synergies dans le domaine de la recherche scientifique et aussi dans celui de l'action culturelle. Pour clôturer l'année, Tazzamourt organise un colloque international qui va justement se pencher sur la présence de l'olivier dans la culture et les idées. Le colloque se déroulera du 30 novembre au 2 décembre et associera plusieurs espaces et compétences de l'île de Djerba. Ainsi, le comité scientifique du colloque comprend Mongi Bourgou, Sihem Najar, Chafik Gouja, Rachid Tabbakh et Aziza Ben Tanfous, ce qui donne une idée du sérieux de l'entreprise et ses ramifications dans les différentes universités tunisiennes. De plus, le comité d'organisation réunit Kamel Ben Taazayet et Jamel Gsouda qui, respectivement, dirigent la maison de la culture de Houmt Souk et la maison de jeunes de Cedouikech. En outre, Samia Guettat enrichit ce comité avec toute son expérience de conservatrice du patrimoine au musée des arts et traditions populaires de Djerba. Quant aux chevilles ouvrières du colloque, ce sont bien entendu le président et le secrétaire général de l'association Tazzamourt auxquels il convient d'ajouter l'apport précieux de Norhen Ouerwemmi, étudiante. L'olivier entre sacralité et sources littéraires L'olivier sera au centre des travaux qui seront enrichis par des visites de terrain dans des huileries traditionnelles ou à la campagne à la recherche d'arbres centenaires. Par ailleurs, la dimension pluridisciplinaire du colloque est bien prometteuse car elle permettra de décloisonner les savoirs à propos de l'olivier qui sera abordé par le biais des approches ethniques, anthropologiques et sociologiques. La sacralité de l'olivier et les sources littéraires ne seront pas ignorées pour autant et permettront aussi d'envisager d'autres savoirs et interactions. Les différents axes du colloque sont en ce sens éloquents. Ils ont au nombre de cinq et déclineront l'olivier dans les religions, le patrimoine, les arts et la littérature. De plus, le rôle de l'olivier sera étudié dans sa relation avec le paysage et par rapport à sa place dans l'économie et la société. Enfin, il convient de noter que le coup d'envoi du colloque sera donné le 30 novembre, à l'occasion de la Journée internationale de l'olivier. Nous y reviendrons!