Revue "Patrimoine et Créativité": Un numéro consacré à l'île de Djerba L'association Tunisienne de la sauvegarde des Musées et des Sites Archéologiques "Tourath" vient de consacrer un dossier spécial autour de l'île de Djerba dans le dernier numéro de sa revue "Patrimoine et Créativité". Intitulé "Djerba, aux portes du patrimoine de l'Humanité", le dossier spécial consacré à l'île de Djerba s'inscrit, selon le directeur de la revue Rejeb Elloumi, dans le cadre de la préparation du dossier de présentation de l'île de Djerba à la liste d'inscription provisoire de l'UNESCO. Dans la partie en langue française de ce 10ème numéro de la revue, les défis auxquels fait face le patrimoine architectural djerbien sont exposés. Tout en évoquant la richesse du patrimoine architectural de l'île, les auteurs ont signalé les pressions de l'urbanisation, l'utilisation excessive des ressources naturelles ainsi que la défiguration d'éléments paysagers architecturaux de la ville menaçant l'authenticité de l'île et son intégrité. Dans son article "Le Menzel, un espace de vie et un système de valeurs", le géographe Mongi Bourgou évoque la spécificité de ce patrimoine architectural qui illustre le mode de vie ancestral des djerbiens. Dans l'article "Djerba dans l'antiquité: histoire d'une île plusieurs fois millénaire", Sami Ben Tahar chercheur à l'Institut National du Patrimoine (INP) expose l'histoire de Djerba depuis l'antiquité en proposant un voyage à travers les sites archéologiques de l'île: Meninx, la nécropole de Souk el Guébli, le site de Ghizène et Henchir Bourgou. Grâce à la contribution de Mohamed Merimi, Dimitri Mavrothalassitis, et Hassen Zouari, la multiculturalité de l'île de Djerba est mise en évidence à travers la présence de différentes communautés à savoir les ibadites, les juifs, les orthodoxes, les juifs, les maltais et la communauté noire. Adoptant une forme narrative et puisant dans les souvenirs d'enfance, Adel Besrour évoque le patrimoine immatériel de Djerba à travers les habits traditionnels et le culte de l'olivier chez les djerbiens. Dans la partie en langue arabe de "Patrimoine et Créativité", la revue s'intéresse à l'histoire du nom de l'île "Djerba" en plus de la bibliothèque "el-Barounia" et sa spécificité. La revue revient, en outre, dans sa rubrique "Publications" , sur les dernières parutions publiées dans le domaine archéologique et historique à savoir "Lepti Minus (Lamta), une expression de la culture libyphénicienne" de Habib Ben Younes édité par l'Institut National du Patrimoine (INP), "Djerba, les mosquées ibadites" d' Axel Derriks et Virginie Prevost paru aux Editions Cérès et "Carthage, maîtresse de la Méditerranée, capitale de l'Afrique" paru dans la collection initiée par l'INP et l'Agence de mise en valeur du patrimoine et de la promotion culturelle (AMVPPC). Centre d'Etudes, de Documentation et de Développement Culturel La réunion périodique du ministère des Affaires Culturelles a examiné mardi la possibilité de réhabiliter le Centre d'Etudes, de Documentation et de Développement Culturel, voire la création d'un observatoire national d'études, de recherches et de documentation pour le développement culturel qui aura pour mission, l'examen de la situation de l'action culturelle et la collecte des données au niveau national et international afin de les analyser, les archiver et en établir une base de données. La question des subventions a également été au coeur de cette réunion au cours de laquelle a été abordé la question du "soutien public: le développement sous la bonne gouvernance". L'accent a été mis sur les moyens de gestion des ressources financières et humaines et de rationalisation des dépenses publiques destinées à soutenir la création artistique et les activités culturelles dans le but d'élargir la production mais aussi de préserver le patrimoine artistique. A cette occasion, Mohamed Zine El Abidine, ministre des Affaires Culturelles a souligné l'importance de veiller à améliorer les connaissances dans le secteur culturel à travers l'encouragement de la recherche et le développement des plans culturels, mettant en exergue l'importance de ce projet qui nécessiterait le renforcement des ressources financières et humaines. Les participants ont suggéré la création d'un observatoire national des pratiques culturelles dont la mission serait de collecter et d'analyser les données à aspect organisationnel, technique, littéraire et patrimonial. Les activités au sein du centre culturel du palais Abdellia notamment celles programmées pour le mois de Ramadan ont également été soulevées. La réunion s'est aussi intéressée à l'état d'avancement du projet de création du "Digital Lab" au sein de la Cité de la Culture et qui sera destiné à la numérisation de la culture nationale. Netflix produit la première série originale en langue arabe L'annonce a fait sensation dans l'univers des séries et c'est à Netflix qu'on la doit : « Jinn », la toute première production originale en langue arabe sera diffusée, l'année prochaine, sur la tentaculaire plateforme de vidéos à la demande, à l'offre foisonnante et aux plus de 117 millions d'abonnés dans le monde. C'est à Mir-Jean Bou Chaaya, le réalisateur libanais primé au Festival de Marrakech en 2015, qu'échoit l'insigne honneur de passer derrière la caméra pour filmer les histoires de plusieurs adolescents, dont le quotidien sera perturbé par l'apparition d'une créature surnaturelle : un « Jinn ». Dépeinte par Netflix comme un « drame super-naturel contemporain », la série qui devrait captiver un jeune public tout au long de ses six épisodes riches en rebondissements a immédiatement séduit, sur le papier, Mir-Jean Bou Chaaya. « C'est une excellente occasion de présenter la jeunesse arabe d'une manière unique. Le niveau d'authenticité que Netflix essaie d'atteindre avec ce spectacle est certainement ce qui m'a le plus attiré dans ce projet », a déclaré avec enthousiasme celui qui est chargé de porter à l'écran cette fiction télévisuelle inédite, née de la volonté de Netflix de ne pas faire de la culture arabe le parent pauvre de ses propres productions.